Washington esamina l’opzione di attacchi aerei contro il Sudan

Sudan, USA, intervento militare

Le Monde              061015

Washington esamina l’opzione di attacchi aerei contro
il Sudan

Sembrerebbe
prospettarsi una cooperazione militare franco-americana in Sudan, in
competizione con Cina e Germania
.

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Da una fonte occidentale vicina ai servizi segreti
americani:

L’opzione in discussione nei circoli militari americani di “attacchi
chirurgici” contro il governo sudanese si collega alla misura suggerita dal Gruppo
internazionale di crisi (ICG) di divieto di sorvolo del Darfur alle forze sudanesi,
con il controllo di aerei francesi ed americani.

Il presidente sudanese, Omar Al-Bachir respinge il dispiegamento
di truppe ONU nel Darfur (22 000 soldati della missione UNAMIS decisa il
31 agosto 2006, in sostituzione di quella dell’Unione Africana); ha minacciato
di trasformare il Darfur in una “tomba” dei caschi blu.

Il Gruppo internazionale di crisi (ICG), che si occupa del
Darfur dal 2003, suggerisce anche:

–         
sanzioni contro i responsabili sudanesi e blocco
navale alle esportazioni del greggio sudanese;

Scopo degli attacchi aerei la distruzione dell’aviazione
sudanese, per impedire i bombardamenti di civili e il rifornimento delle
30 000 truppe aggiuntive inviate dal governo centrale nel Darfur.

Determinanti per le decisioni americane la visita
in Sudan dell’inviato speciale del presidente Bush, Andew Natsios.

L’iniziativa in corso di tre presidenti africani per piegare
il presidente sudanese Al-Bachir, sarebbe compromessa dalle dichiarazioni del presidente
nigeriano Olusegun Obasanjo, che per il Darfur ha parlato di “genocidio”.

Le Monde              061015

Washington
étudie l’option de frappes aériennes contre le Soudan

NAIROBI
CORRESPONDANT

Alors que les
combats entre rebelles et troupes régulières, au Darfour, risquent à la fois de
s’étendre à nouveau dans la région de l’ouest du Soudan et de gagner le Tchad
voisin, quels moyens reste-t-il pour éviter une catastrophe majeure ?

–   
Une résolution votée le 31 août par les Nations unies
prévoit bien le déploiement, au Darfour, de 22 000 casques bleus en
remplacement des casques verts de la Mission de l’Union africaine (AMIS),
globalement incapable de défendre efficacement les populations du Darfour. Mais
ce déploiement est rejeté par le président soudanais, Omar Al-Bachir, qui
menace de faire du Darfour le "tombeau" des casques bleus.

Plusieurs initiatives sont en cours dont celle de trois présidents africains qui tenteront, mardi
17 octobre, de faire plier
M. Bachir
. Mais les déclarations
du président nigérian Olusegun Obasanjo sur un "génocide" en cours au
Darfour, qualification contestée par les principaux experts, compromettent
cette initiative.

Devant le blocage
diplomatique, l’organisme
de réflexion sur les conflits International Crisis Group (ICG),
qui a suivi la situation au
Darfour depuis le début de la guerre civile, en 2003,
recommande maintenant
d’appliquer des mesures
coercitives sérieuses,
incluant, notamment, des sanctions contre des responsables soudanais
et un blocus naval sur les
exportations du pétrole brut soudanais
.

ICG recommande aussi
d’interdire le survol du
Darfour
par les forces aériennes soudanaises, une mesure qui serait contrôlée par des avions
français et américains
.

–    Cette hypothèse rejoint au moins en partie une option militaire discutée dans des cercles militaires à Washington. Selon une
source occidentale proche des services de renseignement américains, des
"frappes chirurgicales" sont "bel et bien considérées", et
permettraient "à la communauté internationale de gagner du temps pour
monter une réponse plus solide aux réticences soudanaises
".

Leur objet serait de détruire, au
moins partiellement, les moyens aériens soudanais, de façon à empêcher les
bombardements des civils et d’entraver le ravitaillement des renforts de
l’armée soudanaise au Darfour, qui y a massé près de 30 000 hommes supplémentaires.

Selon une source
diplomatique, les résultats de la visite au Soudan d’Andrew Natsios, envoyé
spécial du président George Bush pour le Darfour, seront
"déterminants" pour évaluer la gradation des mesures prises à l’encontre
de Khartoum, en écho à la mise en demeure de Condoleezza Rice, la secrétaire
d’Etat américaine, à l’adresse du gouvernement soudanais : "coopération ou
confrontation".

Jean-Philippe Rémy

Article paru dans
l’édition du 15.10.06

 

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