Varsavia mantiene il proprio veto sui negoziati UE-Russia

Célia Chauffour
(Varsovie) e Philippe Ricard (Bruxelles)
 
La Polonia ha mantenuto il veto all’apertura dei negoziati
per un nuovo accordo di partenariato tra UE e Russia, in occasione del vertice
in Finlandia del 24 novembre, una rigidità dettata secondo alcuni osservatori,
dall’imminenza del secondo turno delle 
elezioni locali polacche.

La presidenza finlandese propone un compromesso con la
Polonia chiedendo a Mosca la revoca dell’embargo che dal 2005 blocca
l’importazione in Russia di alcuni prodotti alimentari dalla Polonia,

ma gli altri paesi UE, non cedendo alle richieste polacche
per il settore energia, hanno rinunciato a pretendere dalla Russia la ratifica
della carta europea dell’energia, accontentandosi che siano inserite nel prossimo
accordo con la Russia solo le “disposizioni chiave”. 

Il presidente polacco Kaczynski chiede la solidarietà
europea per la tutela dei diritti della Polonia.

Le Monde                061117

Célia Chauffour
(Varsovie) et Philippe Ricard (Bruxelles)

Varsovie
maintient son veto sur la négociation UE-Russie

La Pologne a maintenu, mercredi 15 novembre à Bruxelles, son veto à
l’ouverture des négociations sur un nouvel accord de partenariat entre l’Union
européenne (UE) et la Russie
. Varsovie refuse d’adopter le mandat qui doit permettre de lancer les
discussions avec les Russes lors du sommet prévu le 24 novembre en Finlande.

"Le blocage
affaiblit la position de l’Union, il faut tout faire pour trouver un accord
avant le rendez-vous avec M. Poutine", s’agace un diplomate à Bruxelles,
sans aller jusqu’à envisager une annulation de la rencontre.

–   
La présidence finlandaise cherche à contenter Varsovie en
demandant à Moscou la levée de l’embargo russe qui paralyse, depuis 2005,
l’importation de certains produits alimentaires polonais.
Mais les
partenaires de la Pologne ne
veulent pas céder dans le domaine de l’énergie : au grand dam de la Pologne,
ils ont renoncé à exiger
de la Russie qu’elle ratifie la charte
européenne de l’énergie adoptée il y a douze ans et ont indiqué qu’ils se contenteraient d’en voir les
"dispositions clefs" reprises dans le futur accord.

"La Pologne a
été obligée d’adopter une attitude ferme, car ce n’est qu’ainsi qu’elle peut
défendre efficacement ses intérêts, a réaffirmé le président polonais Lech Kaczynski, mercredi. J’espère
que l’Union agira aussi fermement en faveur des droits de la Pologne, au nom de
la solidarité européenne
."

–    Si la sécurité énergétique fait l’objet d’un consensus large en
Pologne, le recours au veto y suscite des doutes. "La Pologne s’est
exposée à un ostracisme en Europe. Même si nous avons raison, nous ne pourrons
convaincre personne de cette façon", s’est inquiété le journal Gazeta
Wyborcza. A Bruxelles, certains veulent croire que l’attitude polonaise est
dictée par le second tour des élections locales, le 26 novembre, les
conservateurs ne voulant pas décevoir leur électorat.

Article paru dans l’édition du 17.11.06

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