– Un rovescio per la Francia la risposta della Cancelliera tedesca, Merkel, sul piano di rilancio economico da €130MD, che sarà presentato domani.
– La Merkel ha riconosciuto la necessità di “una risposta europea” alla crisi, ma ha escluso che la Germania si impegni per nuove spese, si è rifiutata di ricorrere all’arma del bilancio, nonostante la Germania, prima economia europea, abbia le finanze pubbliche in buono stato.
– La Merkel è a favore di misure che non costano denaro agli Stati, come l’allentamento di regole per le PMI;
o la Germania avrebbe già fatto il “proprio dovere” europeo sbloccando €32MD in due anni per sostenere l’economia francese; eventuali altre misure solo a gennaio dopo una valutazione di quanto già fatto da parte del governo tedesco.
o Sarkozy ha minimizzato l’attrito franco-tedesco (la Francia ci lavora, la Germani ci sta riflettendo).
o Posizione comune contro una riduzione generalizzata dell’IVA, come scelto dalla GB; Sarkozy: meglio puntare su investimento, innovazione, ricerca, educazione, formazione;
o difendere l’industria automobilistica europea; in Francia rappresenta il 10% della popolazione attiva.
Quarantasette industriali europei premono gli Stati perché reagiscano alla crisi
– La Commissione UE è disposta a non badare alla violazione del patto di stabilità: a grandi mali grandi rimedi; chiede ai paesi UE di attingere ai bilanci statali per rilanciare l’economia (la Francia ha un deficit vicino al 3% del PIL).
o Appello di Barroso alla BCE per una nuova riduzione del tasso di sconto.
– Pressione di 47 industriali europei sugli Stati per un’azione di urgenza (tra cui Nokia, Saint Gobain, Renault, Siemens). Renault ha annunciato la riduzione del 25% della produzione.
– Chiedono maggiori spinte da parte del bilancio pubblico, in particolare da parte della Germania maggiore economia europea la cui ripresa sarebbe in grado di trascinare tutta l’Europa, con massicci programmi di investimento e riduzione di imposte, nuove riduzioni dei tassi di interessi delle banche centrali, garanzie per l’accesso al credito, avanzamento dei negoziati internazionali per la liberalizzazione degli scambi.
o Secondo il governatore della banca d’Austria, la Germania dovrebbe spendere €50MD in due anni, anziché i €32 previsti.
o Bruxelles sta pensando a ridirigere i fondi strutturali, a sostegno delle regioni in maggior difficoltà, a favore della formazione per i futuri disoccupati.
o Pensa ai €4,5 MD di fondi strutturali no spesi nel 2008, che dovrebbero in teoria tornare agli Stati.
o La BEI dovrebbe aumentare da 10 a 15MD i prestiti per 2009 e 2010, che potrebbero essere richiesti dallo sviluppo di tecnologie versi e dalle PMI (250-1000 addetti).
o Stilata una lista dei settori candidati a beneficiare del rilancio statale: costruzioni, automobile, infrastrutture stradali …
La Germania, primo esportatore mondiale, ha assieme ai Paesi Bassi, forti margini per manovre di bilancio. Nel vertice G20, la Merkel si è mostrata reticente ad impegnarsi per questa via, suggerita dalle altre 19 potenze.
Plan de relance : «Paris y travaille, Berlin y réfléchit»
– Le conseil des ministres franco-allemand n’a débouché sur aucune mesure concrète pour une réponse européenne à la crise. «Il ne faut pas confondre action et précipitation», a défendu Angela Merkel.
– Une heure de discussions n’aura pas suffi à Nicolas Sarkozy pour convaincre Angela Merkel de financer le plan de relance européen de 130 milliards d’euros que Bruxelles présentera mercredi. Le 10e conseil des ministres franco-allemand n’a débouché lundi sur aucune mesure concrète.
– Si la chancelière allemande a reconnu la nécessité d’ «une réponse européenne» à la crise, elle a exclu que son pays s’engage à de nouvelles dépenses et a refusé de recourir à l’arme budgétaire.
– Un revers pour Paris qui souhaitait que l’Allemagne, première économie européenne, qui jouit de finances publiques en bon état, prenne des mesures supplémentaires pour relancer son économie et celle de l’Europe.
– Au contraire, Angela Merkel s’est prononcé pour des mesures… «qui ne coûtent pas d’argent» aux Etats, comme l’assouplissement de certaines règles concernant les petites et moyennes entreprises (PME). «Il ne faut pas confondre action et précipitation. Compte tenu des informations actuelles pas faciles à interpréter, nous courrons ce risque», a défendu la chancelière qui a déjà fait savoir par le passé qu’elle ne voulait pas «verser un sou de plus» pour le plan de Bruxelles, estimant avoir déjà «fait son devoir» européen en débloquant 32 milliards d’euros sur deux ans pour soutenir l’économie outre-rhin. Angela Merkel ne prendra pas de nouvelles mesures avant que son gouvernement ne se réunisse en janvier pour faire le point sur les mesures déjà prises.
Sarkozy : «Nos organisations politiques ne sont pas les mêmes»
– A l’issue du conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a tenté de minimiser les divergences franco-allemandes. Le chef de l’Etat a rappelé que la France et l’Allemagne étaient «d’accord sur la coordination et sur la nécessité de prendre d’autres mesures» pour faire face à la crise. «La France y travaille, l’Allemagne y réfléchit», a-t-il résumé. Face à l’inflexibilité de sa partenaire, Nicolas Sarkozy a même tenté une explication. «Nos organisations ne sont pas les mêmes: il y a d’un côté un pays fédéral, de l’autre côté un pays qui est plus centralisé», a-t-il relevé.
Nicolas Sarkozy a souligné l’unité de Paris et Berlin sur certains dossiers comme la diminution de la TVA, la voie choisie par Gordon Brown. «Une baisse générale de la TVA, qui est peut-être la réponse pour certains pays, n’est pas la bonne réponse pour la France et l’Allemagne», a jugé Angela Merkel. «Est-ce qu’il faut mettre les marges de manœuvres dont nous disposons sur la baisse des prix quand la baisse des prix a lieu, ou sur ce qu’on vient de dire Angela et moi, sur l’investissement, l’innovation, la recherche, les écoles, l’éducation, la formation ?», a abondé Nicolas Sarkozy. Le président a également insisté sur la détermination de Paris et Berlin à défendre leurs industries automobiles. «C’est notre volonté : défendre l’industrie européenne», a-t-il martelé. Rien qu’en France, l’industrie automobile (usines, concessionnaires) emploie 10% de la population active.
Quarante-sept industriels européens pressent les Etats d’agir face à la crise
LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.08 | 15h07 • Mis à jour le 17.11.08 | 15h13
– Quarante-sept industriels européens, dont Nokia, Saint-Gobain, Renault et Siemens ont fait part, lundi 17 novembre, du "besoin urgent de nouvelles actions politiques" face à une crise "extrêmement dangereuse". Le constructeur automobile français a notamment annoncé une réduction de 25 % de sa production au quatrième trimestre.
– "Nous acceptons et soutenons les stratégies présentées au cours du week-end par les dirigeants du G20. Mais l’urgence de la situation appelle des mesures précises et allant beaucoup plus loin", écrivent, dans un communiqué, ces grandes entreprises, rassemblées dans la Table ronde européenne des industriels. Elles demandent en particulier "plus d’impulsions budgétaires, notamment de la part de la première économie européenne, l’Allemagne", via des programmes massifs d’investissement et des baisses d’impôt, mais aussi de nouvelles baisses de taux d’intérêt des banques centrales, des dispositifs garantissant l’accès au crédit, ou encore des progrès dans les négociations internationales pour la libéralisation des échanges.
– "Les Etats européens doivent prendre des mesures de relance budgétaire d’une ampleur exceptionnelle. Et l’Allemagne, qui a un tel impact sur tous les autres pays en tant que première puissance économique européenne, doit montrer la voie", a estimé le patron de Nokia Jorma Ollila, président de l’organisation.
– L’Allemagne, premier exportateur mondial et l’un des seuls pays européens à disposer, avec les Pays-Bas, de fortes marges de manœuvre budgétaires. Lors du sommet du G20, la chancelière allemande Angela Merkel s’est montrée plutôt réticente à s’engager dans la voie de la relance suggérée par les dirigeants de dix-neuf autres grandes puissances.
La Commission est prête à fermer les yeux sur les violations du pacte de stabilité.
– Aux grands maux, les grands remèdes. Face à l’ampleur annoncée de la crise économique, la Commission européenne s’apprête à demander aux vingt-sept États membres de mettre la main au portefeuille afin de relancer une activité aujourd’hui déprimée. «Il nous faut une impulsion budgétaire et monétaire», a déclaré jeudi le président de l’exécutif européen, José Manuel Barroso. Outre cet appel inédit à la BCE pour qu’elle continue à baisser ses taux, Bruxelles se déclare prêt, au moins temporairement, à fermer les yeux sur les violations du pacte de stabilité et incite les pays, qui auraient autrefois joué les fourmis, à se muer en cigales.
– Le message s’adresse notamment à la France dont les déficits devraient bientôt franchir le plafond des 3 % du PIB, mais surtout à l’Allemagne qui, elle, refuse d’ouvrir les vannes budgétaires. Les dirigeants européens sont persuadés que la clé de la relance est à chercher dans la première économie de l’UE. «Si la croissance allemande redémarrait, toute l’Europe en profiterait», résume le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
– Le ministre allemand de l’Économie, Michael Glos, a évalué à 130 milliards d’euros le coût d’un plan de relance européen, à partager entre chaque pays. Une manière de montrer que le gouvernement d’Angela Merkel n’est pas prêt à aller au delà. Bruxelles s’est bien gardé de confirmer un tel chiffre, qui correspond à 1 % du budget communautaire. Mais selon la présidente de la commission économique au Parlement européen, Pervenche Bérès, le montant de l’ardoise devrait être supérieur. Pour le gouverneur de la Banque d’Autriche, Ewald Nowotny, l’Allemagne devrait dépenser 50 milliards, au lieu des 32 milliards programmés sur deux ans.
– De son côté, Bruxelles réfléchit à un redéploiement des fonds structurels, destinés à soutenir les régions européennes en difficulté. L’argent devrait, en priorité, être affecté à des actions de formation pour aider les futurs chômeurs, ainsi qu’à des projets «écologiques». Les paiements seraient accélérés.
4,5 milliards d’euros de fonds structurels
– La Commission lorgne également sur les 4,5 milliards d’euros de fonds structurels non dépensés en 2008 et qui, théoriquement, devraient retourner dans la poche des États membres. Parallèlement, la Banque européenne d’investissement (BEI) devrait augmenter de 10 à 15 milliards le montant de ses prêts pour 2009 et 2010.
– Outre le développement des technologies vertes, les entreprises «moyennes» (de 250 à 1 000 salariés), handicapées par la crise du crédit, deviendraient éligibles à ces prêts. Une recapitalisation de la BEI, par les États membres, n’est pas exclue.
– Enfin, Bruxelles met au point une liste de secteurs susceptibles de bénéficier d’une relance budgétaire, et dans laquelle chaque État membre, compte tenu de ses marges de manœuvre budgétaires, serait libre de piocher : le bâtiment, l’automobile, les infrastructures routières…
«Les mesures doivent être ciblées et temporaires», a répété Barroso. Bruxelles veut montrer aux marchés financiers que l’Europe ne renonce pas au pacte de stabilité.