+ Le Monde 101012
● Sciopero molto seguito nei due settori strategici ferrovie e energia.
● I sindacati francesi CFDT e CGT valutano in oltre 3,5 mn. i partecipanti complessivi alle manifestazioni del 12 ottobre 2010 contro al riforma pensionistica, la maggiore mobilitazione dall’inizio di questa lotta.
o Sarebbero invece stati 1 230 000 (997 000 il 23 settembre) secondo il ministero degli Interni.
● A Marsiglia 230 000 (sindacato), 24 500 (polizia);
● Aumento dei partecipanti nelle grandi città:
o Parigi, 330 000 (89000, polizia, ne aveva stimati 65 000 a settembre);
o Tolosa, 145 000 (30 000); Nantes, 95 000 (39 000)
– Sciopero nei trasporti parigini (RATP) e nelle ferrovie, SNCF; 53,8% i partecipanti secondo il sindacato; 40% secondo la direzione; sciopero rinnovato al 95% per mercoledì dalle venti assemblee SNCF, previsti disagi simili per i trasporti ferroviari.
– Trasporto aereo: annullati il 30-50% dei voli negli aeroporti parigini di Roissy e Orly, per al maggior parte a breve e medio tragitto; i sindacati di Air France hanno indetto uno sciopero di 24 ore, la compagnia ha assicurato i voli di lungo percorso.
– Trasporto su gomma, mobilitati i salariati dal 12 ottobre;
– Settore petrolifero: 11 raffinerie su 12 toccate da scioperi, a volte parziali, ma rinnovabili per la maggior parte dei siti; toccate dagli scioperi le 6 raffinerie di Total (dove è maggioritaria la CGT), senza ripercussioni sui rifornimenti secondo la direzione.
– Telecomunicazioni: secondo al direzione di France Télécom-Orange, in sciopero il 25% dei 100 000 salariati francesi; 35-40% secondo i sindacati.
– Poste: 18,1% di scioperanti seconda la direzione; 25-30% secondo i sindacati
– PI: 21,2% dei funzionari in sciopero, come il 23 settembre (dati ministero);
– Educazione: 23,7%, contro il 24,1 del 23 sett. (ministero), nelle scuole di primo grado 28,7%, contro il 33,5% di sett.; il 19,6% per il secondo grado (22,4%);
– per il sindacato era il 33-36%, complessivi; 47,9% nelle primarie, 45% delle secondarie, come in settembre.
– Giustizia, ha aderito anche il Syndacat de la magistrature (di sinistra); preavviso di sciopero dal 12 al 18 ott. per i dipendenti dei penitenziari (CGT).
– Giovani e studenti medie superiori: hanno partecipato agli scioperi 150 000 giovani, di ci 90 000 liceali, mobilitati 800 licei su un totale 4320; iniziative diversificate, da picchetti con volantinaggi a veri blocchi, a Parigi soprattutto (secondo UNL, sindacato studentesco);
o mobilitati circa 360 licei, poco più dell’8%; al momento culminante bloccati 90 licei (secondo ministero dell’Educazione)
– Primo ministro Fillon: niente concessioni; ha denunciato l’utilizzo politico di 15enni da parte dell’estrema sinistra e di una parte del PS .
Pensioni: i sindacati studenteschi usano la pedagogia per mobilitare
● I sindacati degli studenti vogliono far partecipare le università alla protesta nazionale contro al riforma delle pensioni.
● È stata creato un coordinamento “Francilien” (dell’Ile-de-France), con il compito di riunire delegati da tutte le università dell’Ile-de-France, che deciderà sul prosieguo e la radicalizzazione delle lotte (blocchi, e scioperi a ripetizione).
o l’11 ottobre alcuni membri del sindacato SUD hanno proiettato un documento con i punti principali della riforma nell’assemblea generale degli studenti di Paris IV; il comitato di mobilitazione distribuirà un documento esplicativo con la parola d’ordine “pensioni, una questione che riguarda i giovani”.
o Tema unificante: la precarietà studentesca, e il tasso di disoccupazione all’uscita dagli studi; la riforma significa un milione di posti di lavoro tolti direttamente ai giovani, altrettanti contributi in meno per finanziare la cassa pensioni.
o I 150 studenti presenti hanno votato per “facoltà morte” e la creazione di squadre che il martedì dello sciopero andranno a convincere gli studenti a manifestare.
I sindacati giovani di SUD ne UNEF: Noi giovani sappiamo di essere potenzialmente una leva enorme per il seguito della protesta.
Mobilisation record contre la réforme des retraites
LEMONDE.FR | 12.10.10 | 14h18 • Mis à jour le 14.10.10 | 08h18
Manifestation à Marseille, mardi 12 octobre. Les syndicats annoncent 230 000 personnes, un record, alors que la police en recense 24 500.
– Manifestation à Marseille, mardi 12 octobre. Les syndicats annoncent 230 000 personnes, un record, alors que la police en recense 24 500.
– Les manifestations organisées mardi 12 octobre ont rassemblé en France près de 3,5 millions de personnes selon la CFDT et la CGT, un record depuis le début du mouvement. Le ministère de l’intérieur recense 1 230 000 de manifestants, contre 997 000 le 23 septembre.
Il s’agit de "la plus grosse [journée de mobilisation] depuis le début du processus", selon le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, est sur la même ligne, évoquant "une forte poussée de la mobilisation". Une nouvelle journée de mobilisation est d’ores et déjà prévue le samedi 16 octobre.
– Hausse de la mobilisation dans les grandes villes. A Paris, les syndicats estiment à 330 000 le nombre de manifestants, contre 89 000 selon la police, qui avait estimé à 65 000 le nombre de manifestants le 23 septembre. La manifestation parisienne, partie de Montparnasse, s’est achevée dans le calme peu après 19 heures place de la Bastille.
– A Marseille, les syndicats ont recensé une affluence record à la mi-journée avec 230 000 personnes. La police en a compté 24 500.
– A Toulouse, les syndicats annoncent 145 000 personnes à la mi-journée (30 000 selon la police), ce qui représente également un record de participation. A Nantes les manifestations ont réuni entre 39 000 selon la préfecture et 95 000 manifestants selon les syndicats.
>> La carte des manifestations mise à jour en temps réel
– Grève reconduite à la RATP et à la SNCF. A la SNCF, la direction recense 40,4 % de grévistes, la CGT 53,8 %. La direction prévoit de nouveau des perturbations mercredi, d’un niveau comparable, les premières assemblées générales ayant voté la reconduction du mouvement.
– La RATP n’a pas attendu la fin de journée pour reconduire le mouvement de grève. Les assemblées générales des réseaux bus, métro et RER ont largement voté la reconduction à main levée pour mercredi. Le mouvement était suivi à hauteur de 17 % selon la direction, plus que lors de la grève du 23 septembre.
– La grève est également très suivie dans le secteur pétrolier. Dans les raffineries, la mobilisation était très suivie. Onze des douze raffineries en métropole étaient touchées par des grèves, parfois partielles, mais reconductibles sur la plupart des sites. Les six raffineries Total étaient affectées par des grèves, mais le mouvement n’avait pas de répercussions sur le ravitaillement des carburants d’après la direction. Total "a pris les dispositions nécessaires" et "pour l’instant le mouvement n’a pas de conséquence visible sur les approvisionnements" en carburants. "Il n’y a pas de raison qu’il y ait de pénurie sauf si les gens se ruent sur les stations-services", a précisé Esso.
Les grévistes, secteur par secteur, et la situation dans les transports
– Les lycéens rejoignent les cortèges. C’était une des interrogations avant cette nouvelle grève : les lycéens et les étudiants allaient-ils venir grossir les rangs des manifestants ? Selon les chiffres du ministère de l’éducation, près de 360 lycées sur les 4 302 de France, soit un peu plus de 8 %, était touchés à des degrés divers. "Au plus fort des mouvements, on a recensé 90 lycées bloqués", dit le ministère, assurant que ce chiffre a considérablement baissé par la suite.
– Selon les étudiants de l’UNEF, suelque 150 000 jeunes ont manifesté, dont 90 000 lycéens selon l’UNL, premier syndicat lycéen, qui affirme que 800 lycées ont été "mobilisés". La FIDL recensait "des actions diverses et variées allant du simple barrage filtrant avec distribution de tracts au blocage, notamment à Paris".
>>Le reportage "Les syndicats étudiants jouent la pédagogie pour mobiliser"
– Fillon écarte toute concession. Le premier ministre, François Fillon, n’a pas hésité à dénoncer la "tentation de l’extrême gauche et d’une partie du PS" de "mettre des jeunes de 15 ans dans la rue", lors d’une réunion des députés UMP. Pour M. Fillon, le gouvernement ne peut tout simplement plus revenir en arrière car "on est au bout de ce qui est possible" sur les concessions sur les retraites. "Maintenant, ce qu’il faut, c’est du sang-froid et pas de provocation", a-t-il lancé à sa majorité. L’Elysée a rappelé en début de journée que "des avancées ont été faites" pour répondre "aux légitimes inquiétudes des syndicats et salariés: pénibilité, carrières longues, parents d’enfants handicapés ou de trois enfants".
– Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, a dénoncé dans un communiqué l’"entêtement" du gouvernement sur les retraites "qui ne mène nulle part, sauf à des risques d’affrontement", appelant l’exécutif à "faire preuve de responsabilité". Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, le gouvernement "s’oppose désormais à des mobilisations qui vont crescendo" et pour lesquelles "le soutien de l’opinion est de plus en plus fort".
>>La réforme des retraites : le délicat exercice du parti socialiste
Les grèves et les perturbations secteur par secteur
LEMONDE.FR | 06.10.10 | 12h25 • Mis à jour le 12.10.10 | 19h42
La contestation de la réforme des retraites s’est durcie en France mardi 12 octobre avec des niveaux de manifestation record, alors que le gouvernement exclut toute nouvelle concession. La grève est fortement suivie dans deux secteurs stratégiques : les chemins de fer et l’énergie. Les grévistes des transports parisiens ont déjà voté la reconduction pour mercredi, jour pour lequel la direction de la SNCF annonce des perturbations comparables à celles de mardi.
Le trafic à la SNCF était fortement perturbé mardi, conformément aux prévisions. La CGT comptabilise 53,8 % de grévistes, contre 48,8 % le 23 septembre. La direction parle de 40 %. Sont en circulation, en moyenne, un TGV Paris-province et un Corail sur 3, près de 4 Transiliens sur 10 aux heures de pointe et 4 TER sur 10. Le trafic international est relativement épargné.
La SNCF prévoit de nouveau des perturbations mercredi, d’un niveau comparable. Les assemblées générales des cheminots qui se sont tenues mardi ont toutes reconduit la grève à la SNCF pour mercredi, selon des sources syndicales. Une vingtaine d’assemblées générales se sont déroulées mardi, soit environ 10% du total, et les autres auront lieu mercredi matin, a précisé Bruno Duchemin, secrétaire général de la Fgaac-CFDT. "Il n’y a pas de doute sur une reconduction de la grève demain. La vingtaine d’AG ont toutes reconduit le mouvement à 95%", a-t-il précisé.
– Les transports en commun sont fortement perturbés à Marseille, Montpellier, Lyon, Grenoble, Bordeaux et Limoges. Des perturbations plus importantes sont signalées à Clermont-Ferrand, à Toulouse et dans plusieurs villes de Bretagne.
– A la RATP, "le trafic est nettement meilleur que prévu actuellement", assure un porte-parole. Le trafic sur une douzaine de lignes de métro était normal ou quasi-normal, comme celui des bus et des tramways. Sur le RER A, la ligne la plus chargée du réseau francilien, 80% des trains circulaient en milieu de matinée alors que 50 % étaient prévus. En revanche, la situation sur le RER B, en zone RATP (de Paris-Nord à Robinson et Saint-Rémy-lès-Chevreuse au sud), est plus compliquée avec 1 seul train sur 5 qui circule. La direction fait état de 17 % de grévistes, contre 16 % le 23 septembre.
– Conséquence des mouvements dans les transports publics, la circulation est "très perturbée" en Ile-de-France, selon le Centre national d’information routière (CNIR). Le trafic est très dense sur le périphérique, sur l’A6 et l’A86, qui rejoignent Paris depuis le sud, et l’A4 à l’est. Des difficultés ont également été relevées à Bordeaux et Lyon.
– Mardi, la direction de l’aviation civile confirmait l’annulation de 30 à 50 % des vols dans les aéroports parisiens de Roissy et d’Orly. Les vols annulés seraient majoritairment des court et des moyen-courriers. Les syndicats d’Air France ont appelé à une grève de vingt-quatre heures, mais la compagnie a indiqué qu’elle assurerait tous ses vols long-courriers.
Le mouvement reconductible concerne également les routiers. "Les salariés du transport routier marchandises sont aussi prêts à se mobiliser à partir du 12 octobre", note la CGT des transports dans un communiqué. Par ailleurs, la grève contre la réforme portuaire est entrée dans sa 16e journée dans les terminaux pétroliers de Fos-Lavera.
– Dans la fonction publique d’Etat, 21,2 % des agents étaient en grève mardi, soit un taux équivalent au 23 septembre, selon des chiffres du ministère en fin de journée.
– Dans l’éducation nationale, le taux de grévistes était mardi de 23,7 %, contre 24,1 % le 23 septembre, précise le ministère. Selon la CGT, le taux de grévistes était autour de 33 à 36 %, à la mi-journée.
– Selon les chiffres officiels, le taux de grévistes dans le premier degré est estimé 28,7 %, contre 33,5 % le 23 septembre, et à 19,6 % pour l’ensemble des enseignants du second degré, contre 22,4 %.
– Pour ce qui est de la mobilisation lycéenne, le ministère comptait près de 360 lycées touchés à des degrés divers par le mouvement, sur 4 302.
– Du côté du primaire, le SNUI-PP, premier syndicat du premier degré (écoles maternelles et primaires), annonce 47,9 % de grévistes et le SNES, principal syndicat d’enseignants du second degré, 45 % de grévistes, comme le 23 septembre.
Enfin, dans la justice, le Syndicat de la magistrature, classé à gauche, s’est joint au mouvement de grève. L’autre syndicat du corps, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) préconise une action plus modérée. La CGT-Pénitentiaire a déposé un préavis de grève pour tous les agents du 12 au 18 octobre.
– Huit des 12 raffineries de France sont touchées par le mouvement, selon des sources syndicales. Quatre des cinq raffineries de Total, où la CGT, premier syndicat, a appelé à la grève reconductible fonctionnaient au débit minimum à la suite du blocage des expéditions. Selon les syndicats, des pénuries sont à craindre dans le Sud-Est.
– Selon la CGT les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche, tournent à 50% de leur capacité depuis lundi soir et jusqu’à mardi 21 heures. Une assemblée générale est prévue jeudi matin pour éventuellement renouveler l’opération.
– Selon la direction de France Télécom-Orange, 25,5 % des 100 000 salariés français de l’entreprise étaient en grève. Selon les syndicats, ce chiffre serait plutôt entre 35 et 40 %.
La direction de La Poste a annoncé 18,1 % de grévistes en fin de journée, un chiffre sensiblement égale à celui du 23 septembre, tandis que les syndicats ont comptabilisé entre 25% et plus de 30% de grévistes.
Retraites : les syndicats étudiants jouent la pédagogie pour mobiliser
LEMONDE.FR | 12.10.10 | 11h09 • Mis à jour le 12.10.10 | 14h56
Un document présente les principaux points de la réforme des retraites, lors de l’assemblée générale organisée par les syndicats étudiants de Paris 4, le 11 octobre.
LeMonde.fr / Michaël Szadkowski
Un document présente les principaux points de la réforme des retraites, lors de l’assemblée générale organisée par les syndicats étudiants de Paris 4, le 11 octobre.
– Expliquer pour convaincre : la méthode des syndicats étudiants, qui veulent intégrer largement les universités à la protestation nationale contre la réforme des retraites, a été particulièrement rodée avant la rentrée universitaire. Dans les couloirs des facs, où les affiches appelant aux assemblées générales (AG) ont fleuri sur les murs à côté des nouveaux emplois du temps, l’heure est, de l’avis de tous, à la "pédagogie".
"Notre but, en ce moment, c’est de multiplier les rendez-vous pour démontrer l’impact de la réforme sur les milieux étudiants" explique Ichem, membre de l’UNEF Paris-Sorbonne (Paris IV), pour qui le mot d’ordre est simple : "Le retrait du texte d’Eric Woerth."
LE 12 OCTOBRE : UNE JOURNÉE DE TEST
– Dans l’antenne de Paris IV, porte de Clignancourt, lundi matin, 150 personnes ont participé à l’assemblée générale. Suivant l’appel de l’UNEF, les élèves présents votent sans difficulté la journée "facs mortes" et la création d’équipes qui iront mardi matin à la rencontre des étudiants pour les convaincre d’aller manifester avec eux. Une journée de test pour les organisations syndicales qui verront à quel point elles sont suivies dans les universités.
– Beaucoup sont déjà convaincus de la nécessité d’actions fortes destinées à relancer rapidement la contestation nationale. "Faut se rendre compte que les salariés de la SCNF, de la RATP ou des raffineries vont, eux, perdre une ou plusieurs journées de salaire dans les jours à venir pour défendre le morceau. Si on se contente d’aller en manif’, on a l’air de rien", s’époumonne Claire de l’UNEF, suivie d’applaudissements nourris.
"TRAVAILLER L’ARGUMENTATIF"
– Pour introduire le débat, des membres du syndicat SUD ont présenté au rétroprojecteur un document retraçant les principaux points de la réforme : évolution de l’âge de départ à la retraite, du montant des salaires, des pensions… Une présentation aux allures de cours magistral, graphiques et chiffres à l’appui.
– Le "comité de mobilisation" promet également de distribuer rapidement un document explicatif de quatre pages, s’appuyant sur les travaux du collectif "Retraites, une affaire de jeunes" qui s’est associé au mouvement lycéen. "La priorité, c’est de travailler l’argumentatif, pour ramener les gens qui ne sont pas du tout mobilisés", rabâchent les coordinateurs de l’UNEF à l’attention des rédacteurs, désignés après l’assemblée générale.
– Ils mettent donc en avant un thème fédérateur : la précarité étudiante et le taux de chômage à la sortie des études, au cœur des débats de l’assemblée générale. "La réforme, c’est un million d’emplois sur le marché qu’on enlève directement aux jeunes, et ce seront autant de cotisations en moins pour financer les caisses de retraites" détaille l’un des syndiqués devant les étudiants.
"UN LEVIER ÉNORME POUR LA SUITE"
– Les arguments font mouche chez ceux venus "sans avoir forcément conscience de la portée du débat", comme le dit Baptiste, qui a pris des notes sur son cahier de cours. "C’est comme ça qu’on y arrivera vraiment. Sarkozy a dit qu’il fallait nous surveiller ‘comme le lait sur le feu’. Nous savons que nous sommes potentiellement un levier énorme pour la suite de la contestation", expliquent les jeunes syndiqués de SUD et de l’UNEF.
– C’est la raison pour laquelle les organisations étudiantes travaillent actuellement main dans la main, en marge de ces rendez-vous d’information. Une "coordination francilienne "a ainsi vu le jour le 5 octobre, et doit prochainement rassembler des délégués de chaque université d’Ile-de-France. Ils décideront par la suite de l’opportunité d’organiser des solutions plus radicales, comme les blocages et les grèves à répétition, réclamés par de nombreux participants de l’assemblée.
Une éventualité encore loin de faire l’unanimité : "Laissez-nous avoir cours" piaffent un groupe d’étudiants de Paris IV, déjà furieux que l’assemblée générale déborde sur leur cours magistral. Invités par les syndicats à entrer dans l’amphi, ils refusent de participer à la réunion, sauf pour demander si les emplois du temps de la semaine seront modifiés.
"Ce qu’on veut, c’est d’abord réussir notre année et travailler. Les retraites, c’est pour plus tard" résume une jeune fille, classeur sous le bras. Ne baissant pas les bras, les membres de SUD et de l’UNEF l’invitent à se joindre à eux lors de la prochaine assemblée générale, prévue pour jeudi. Et affûteront ensuite tout l’après-midi les arguments destinés à la faire changer d’avis.