L’Europa si mobilita per la sua industria auto
– La BEI (Banca Europea di Investimento) aumenterà l’ammontare dei prestiti per l’industria del 20-30%/anno, pari a €10-15MD nel 2008 e 2009, di cui una parte sarà destinata all’auto europea, per promuovere le vetture “ecologiche”.
– Dal settore auto dipende il reddito di quasi 12 mn. di europei. La lobby europea dell’auto aveva chiesto che la BEI sbloccasse un pacchetto di €40MD nella forma di prestiti bonificati per il finanziamento degli investimenti.
– Reazione della BEI: per finanziare questo programma occorre o ricapitalizzare la banca o ridirigere i fondi a svantaggio delle infrastrutture, sua funzione base.
– La misura rientra in un pacchetto più ampio della Commissione europea, per il rilancio dell’economia.
– I paesi UE e i costruttori auto stanno reagendo per ora in ordine sparso; Berlino Londra e parigi stanno studiando misure nazionali:
o garanzie statali per Opel;
o ribasso dell’accisa nel UK;
o sviluppo di auto pulite, Francia.
14 paesi, tra cui Francia e Italia, hanno introdotto “premi di cassa”, o elaborano una loro fiscalità ecologica, con il rischio di distorsione della concorrenza. I consumatori stanno già attraversando le frontiere per l’acquisto di un’auto a costi inferiori.
L’Europe se mobilise pour son automobile
Bruxelles cherche des milliards pour soutenir les constructeurs européens. La Banque européenne d’investissement sera mise à contribution.
De nos correspondants à Bruxelles
– Tout comme les États-Unis, poussés au chevet des constructeurs américains, l’Europe s’apprête aussi à venir à la rescousse du secteur. La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé hier son intention d’augmenter de 20% à 30% par an, soit l’équivalent de 10 à 15 milliards d’euros en 2008 et 2009, le montant des prêts accordés à l’industrie. Une partie de cette somme, dont le montant n’est pas précisé, sera destinée aux constructeurs du continent, afin de les aider à promouvoir des voitures «écologiques».
Cette facilité financière devrait s’intégrer dans un paquet plus large de mesures, présentées par la Commission européenne le 26 novembre, et destinées à relancer une économie anémiée. Ces dernières doivent être «exceptionnelles» et «coordonnées», a prévenu hier le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
– L’automobile, qui fait vivre près de 12 millions de personnes en Europe, est emblématique.
Le nombre de nouvelles immatriculations baisse régulièrement depuis six mois. Le 6 octobre, déjà, le lobby automobile européen (ACEA) avait demandé le déblocage par la BEI d’une enveloppe de 40 milliards d’euros sous forme de prêts bonifiés destinés à financer des investissements. Une somme indispensable, selon les constructeurs, pour surmonter la crise et les aider à digérer les nouvelles contraintes environnementales imposées par l’Europe. Gordon Brown, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient relayé l’idée, la faisant adopter par le Conseil le 16 octobre. Mais le montant du chèque présenté par l’ACEA fait tousser les dirigeants de la banque.
Décision attendue le 2 décembre
«Pour financer un tel programme», prévient-on au sein de la BEI, «il y a deux options : recapitaliser l’établissement ou réorienter les budgets au détriment des infrastructures», le métier de base. La décision finale devra être prise le 2 décembre par les 27 ministres des Finances de l’Ecofin.
– Inquiets d’une possible défaillance du secteur, les États membres et les constructeurs agissent pour l’instant en ordre dispersé. Berlin, Londres et Paris étudient des mesures nationales :
o octroi de garanties d’État pour Opel, baisse des accises au Royaume-Uni, développement de véhicules «propres» en France…
Quatorze États membres, dont la France et l’Italie, instaurent des «primes à la casse», ou élaborent, chacun dans leur coin, leur propre fiscalité écologique, au risque de provoquer des distorsions de concurrence. Déjà, des consommateurs traversent les frontières pour acheter leur voiture là où les conditions financières sont les plus attractives. «Nous devons absolument éviter ce tourisme consumériste et coordonner les différentes initiatives», souligne-t-on à Bruxelles. Réussir avec l’automobile ce qui a été accompli pour la finance. Les États membres, a mis en garde Barroso, devront «nager ensemble» sous peine de «couler ensemble».