Voci di un intervento concertato di diverse banche centrali fanno salire l’euro
L’euro sostenuto da voci di mercato
– Il deprezzamento dell’euro, in atto da sei mesi – il 18 maggio l’euro ha raggiunto il livello più basso da 4 anni rispetto al dollaro, -13% da inizio anno – preoccupa sempre più USA e paesi asiatici;.
– Voci in Borsa le più varie su un possibile intervento delle banche centrali di Giappone, Cina e Svizzera per acquistare euro e arrestarne la caduta. [Figaro] Interverrebbe anche la BCE ad acquistare €. L’ultimo intervento a sostegno dell’€ è stato nel 2000 (0,84 sul $, ad un anno dal suo lancio)
● L’euro è risalito in tre giorni +3% a causa di queste voci, e non tanto per speranze venute dal vertice dei ministri finanze dei 27 o del voto di approvazione del piano di salvataggio da parte del parlamento tedesco.
o Secondo un economista londinese le voci di intervento delle banche centrali sono create giustificare scommesse azzardate al ribasso (dopo il record delle vendite di € allo scoperto durante la settimana; gli speculatori hanno deciso di riacquistare euro, in caso …).
● La caduta dell’euro rappresenta di fatto una svalutazione competitiva rispetto alle altre valute.
– La rivalutazione dello yen rispetto all’euro preoccupa per il rischio che annulli la ripresa economica ancora incerta; timori giustificati anche perché la crisi della zona euro è lungi dall’essere risolta.
– Le divergenze tra i leader europei (Francia e Germania in particolare) emerse con chiarezza a seguito dell’accordo sul pacchetto di stabilizzazione dell’euro di €750MD, alimentano la tensione delle Borse di tutto il mondo, con l’ipotesi del crollo dell’euro ritenuta da alcuni verosimile.
– [Figaro] Ha alimentato la nervosità dei mercati la divergenza europea sulla decisione unilaterale della Germania di vietare le vendite allo scoperto (fino al 31 marzo 2011).
– Gli investitori temono il calo della domanda di materie prime, petrolio, gas, prodotti agricoli e minerari; i mercati hanno già colpito l’Ucraina, la cui Borsa ha registrato giovedì -11%; il gigante americano Alcoa, -5,9%, la maggiore del mercato americano.
– Jean-Claude Trichet, presidente BCE: L’euro non è in pericolo, i movimenti del mercato frutto di una combinazione dell’umore degli investitori e dell’influenza degli speculatori come gli hedge fund.
– Ieri solo la banca centrale svizzera ha continuato ad acquistare euro per contrastare la rivalutazione del franco.
– Consenso nella riunione dei ministri Finanze UE sulla necessità di sanzioni finanziarie e non per i paesi con alti deficit.
– La Germania chiede che il controllo dei bilanci nazionali proposti la scorsa settimana dalla Commissione UE venga attuato dalla BCE, o da un gruppo di istituti di ricerca indipendenti, e prevede anche la possibilità di messa in bancarotta dei paesi troppo indebitati, (proposta quest’ultima respinta da Parigi)
tale richiesta è intesa da Berlino come contropartita all’approvazione del pacchetto per la stabilizzazione dell’euro.
LE MONDE | 21.05.10 | 11h32 • Mis à jour le 21.05.10 | 11h34
– La crise de la zone euro est-elle suffisamment grave pour justifier une intervention concertée des banques centrales de Chine, du Japon et de la Suisse ? Une opération exceptionnelle a-t-elle été menée pour racheter de l’euro et enrayer son plongeon ? C’est en tout cas la rumeur qui bruissaient, jeudi 21 mai, dans les salles de marchés.
Justifiés ou non, ces bruits ont contribué au rebond spectaculaire de l’euro. Après avoir dégringolé sous le seuil de 1,22 dollar, mercredi 19 mai, la monnaie unique s’échangeait à plus de 1,26 dollar dans la matinée de vendredi.
– De fait, la chute de la devise européenne, bien qu’involontaire, fait office de dévaluation compétitive plutôt salutaire pour le Vieux Continent mais elle est néfaste pour ses partenaires non européens.
o Au Japon, l’appréciation du yen face à l’euro, à même de casser une reprise encore hésitante, inquiète ainsi particulièrement les milieux politiques.
– Leurs craintes sont d’autant plus justifiées que la crise de la zone euro semble bien loin de se résoudre. Depuis l’accord obtenu pour la mise en place d’un plan de stabilisation de la zone euro de 750 milliards d’euros, les dissensions entre les dirigeants européens apparaissent au grand jour. "Christine Lagarde [la ministre française de l’économie] et Wolfgang Schäuble [son homologue en Allemagne] ne se cachent plus pour s’échanger des amabilités", se désole ainsi René Defossez, stratège sur les marchés de taux chez Natixis.
– Ce climat électrique alimente une nervosité grandissante sur les places financières du monde entier. Jeudi, le CAC 40 a notamment reculé de 2,25 % après avoir perdu en séance plus de 3 %, la Bourse de Francfort, elle, a reculé de 2,02 % tandis que le Nikkei à Tokyo cédait vendredi plus de 2,5 %.
– Un éclatement de la zone euro semble aux yeux de certains un scénario de plus en plausible. "La psychose est revenue ! Les Cassandre sont de retour", s’inquiète Marc Touati, directeur des études économiques de la société de Bourse Global Equities.
Les investisseurs tentent maintenant d’imaginer la suite des événements. Si les déboires de l’Europe s’accentuent, la reprise sur le Vieux Continent pourrait être compromise. Par ricochet c’est alors toute la croissance mondiale qui serait affectée.
– Les investisseurs redoutent en premier lieu que la demande de matières premières, de pétrole, de gaz, de produits agricoles et de minerais ne s’effondre ou pour le moins ne fléchisse. Les victimes sont déjà désignées par les marchés. Il en est ainsi de l’Ukraine, où la Bourse a reculé de plus de 11 % jeudi. Le géant américain de l’aluminium, Alcoa, a lui enregistré la plus forte baisse du marché américain: -5,9 %.
A Wall Street, les investisseurs ont été d’autant plus échaudés que s’est votée, jeudi 20 mai au Sénat, la plus importe réforme financière depuis la crise de 1929. Le projet doit certes encore être rapproché de la version votée plus tôt par la Chambre des représentants. Mais le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a déjà prévenu : "Le rodéo à Wall Street sera bientôt terminé."
– Le message a été reçu cinq sur cinq par les marchés : le Dow Jones, indice phare de la place de New York, a plongé de 3,60 %. Les banques, telles Citigroup (-4,72 %) ou JP Morgan Chase (-3,94 %), ont été particulièrement sanctionnées : si la réforme est bouclée, les établissements financiers seront bridés dans certaines de leurs activités spéculatives et leurs profits devraient fondre. "Globalement, le climat n’est pas terrible", résume Jean-Louis Mourier chez Aurel BGC.
Article paru dans l’édition du 22.05.10
L’euro soutenu par des rumeurs de marché
Par Alexandrine Bouilhet
21/05/2010 | Mise à jour : 22:57 Réaction (8)
– La devise européenne vient de gagner près de 3% en trois jours. Les rumeurs les plus folles agitent les marchés, comme une intervention de la Banque centrale européenne sur les marchés des changes pour soutenir l’euro.
– L’euro, dont la dépréciation continue depuis six mois inquiète de plus en plus les États-Unis et les pays d’Asie, a repris de la couleur vendredi, se stabilisant en cours de journée à 1,2550 dollar, après un pic matinal à 1,26 dollar, son plus haut niveau depuis une semaine.
– Ce rebond inattendu, alors que les places boursières étaient en baisse, n’était pas tant dû aux espoirs soulevés par la réunion des ministres des Finances des Vingt-Sept, à Bruxelles, ni au vote à Berlin, sur le plan de sauvetage de l’euro, qu’à une nouvelle rumeur de marché. Alors que la devise européenne a touché le 18 mai, son plus bas niveau depuis quatre ans face au billet vert, à 1,22 dollar, certains investisseurs spéculent sur une possible intervention des banques centrales pour enrayer la chute, dans le cadre du G7.
– « La BCE interviendra peut-être avec d’autres banques centrales si l’euro chute trop vite pour elle », indiquait hier à New York Michaël Bordo, professeur d’économie, spécialiste des questions monétaires. La dernière intervention en faveur de l’euro date de novembre 2000, quand la devise européenne était tombée à 0,84 cent, un an à peine après son lancement. Depuis le début de l’année, l’euro a perdu 13 % face au dollar, ce qui n’est pas forcément un mal pour les exportations. « Le niveau actuel de l’euro ne soulève aucune inquiétude », assure l’un des gouverneurs de la BCE, Ewald Nowotny.
Stratégie de couverture
– « L’euro n’est pas en danger, c’est évident » renchérit Jean-Claude Trichet dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Les mouvements de marché sont une combinaison de l’humeur des investisseurs et de l’influence des spéculateurs comme les hedge funds », rappelle le président de la BCE.
– Après avoir massivement vendu des euros cette semaine les contrats de vente à découvert ont atteint des records les spéculateurs auraient décidé de racheter la devise européenne, au cas où… « Les rumeurs d’intervention sont des excuses pour se couvrir après des paris risqués à la baisse », estime Audrey Childe, stratégiste à Londres.
Hier, seule la Banque nationale suisse a poursuivi ses achats d’euros pour contrer le franc fort. La Banque du Japon est restée muette sur les devises. Si le ministre japonais des Finances se disait vigilant face à l’appréciation du yen, il a indiqué qu’il n’était pas prévu que les ministres des Finances du G7 discutent ce week-end de l’évolution des marches