La crisi costringe la Grecia a ridurre il peso „surreale” delle spese militari

Grecia, crisi, spese militari
Le Monde       100218

La crisi costringe la Grecia a ridurre il peso „surreale” delle spese militari

– A rischio di fallimento, lo Stato greco detiene il primo posto europeo per spesa militare e in rapporto al PIL, e il secondo dei paesi Nato, dopo gli USA;

●    a fine anni 1980, la spesa militare greca era il 5% del PIL, oggi è il 2,8%, contro una media dell’1,7% degli altri paesi europei della Nato.

●    Altro record greco: il personale della Difesa rappresenta in Grecia il 2,9% della popolazione attiva, contro la media dell’1,1% dei paesi Nato.

●    In valori assoluti nel 2010 la spesa per al difesa sarà di €6MD, -6,6% sul 2009.

– L’alto livello della spesa militare greca riflette il conflitto latente su Cipro con la Turchia, con una corsa agli armamenti dei due paesi:

o   Grecia e Turchia sono stati nel 2008 tra i cinque maggiori importatori di armi del mondo, con Arabia Saudita, Emirati e India.

– Per motivi strategici, la Grecia ha sempre differenziato i fornitori: USA, Israele, Russia, Germania, Francia.

o   Grazie agli acquisti del settore aeronautico (Mirage, elicotteri NH90, e missili) la Grecia è stata nello corso decennio il terzo maggior cliente della industria bellica francese; nel 2008 gli acquisti sono stati di €261 mn.

o   Sono in corso negoziati per l’acquisto di fregate franco-italiane Fremm, per 2€MD;

o   probabilmente rinviato l’acquisto dei Rafale.

Il ministro aggiunto greco alla Difesa: abbiamo vissuto in un “surrealismo totale”; la Grecia non si ritira dalla corsa agli armamenti, «Razionalizza la spesa, ma non a scapito della capacità militare».

Le Monde       100218

La crise oblige la Grèce à réduire le poids "surréaliste" de ses dépenses militaires

LE MONDE | 18.02.10 | 14h01 • Mis à jour le 18.02.10 | 14h01

–   Au bord de la faillite, la Grèce détient en Europe un record qui plombe ses finances publiques : les dépenses militaires y sont les plus élevées de l’Union européenne (UE). Cette situation, reflet de l’état de conflit latent avec sa voisine, la Turquie, face à laquelle le pays est entraîné depuis des décennies dans une coûteuse course aux armements, est réexaminée à la lueur de la crise.

–   "On a vécu dans le surréalisme total", reconnaît le ministre adjoint de la défense, Panos Beglitis, dans un entretien au Monde. Des coupes sont annoncées, dans le cadre de la politique d’austérité lancée par le nouveau gouvernement socialiste de Georges Papandréou, à la demande la Commission européenne.

–   Le budget de la défense atteindra 6 milliards d’euros en 2010, en diminution de 6,6% par rapport à 2009. "Nous sommes le ministère le mieux engagé dans l’effort commun pour s’attaquer au déficit", se félicite M. Beglitis.

–   Rapportées au PIB, les dépenses militaires de la Grèce sont les plus élevées de l’UE et au deuxième rang de l’OTAN, après les Etats-Unis : 5 % de son PIB à la fin des années 1980, et encore 2,8 % aujourd’hui, contre 1,7 % en moyenne dans les autres pays européens de l’OTAN. Le poids du secteur atteint un autre record : les personnels de la défense représentent 2,9% de la population active, contre 1,1% en moyenne dans l’OTAN.

–   "Avec la Turquie, la Grèce forme le couple archétypique de la course aux armements, explique Jean-Paul Hébert, économiste à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Quand l’un des deux pays achète 50 chars, l’autre en commande 60." Les deux pays figurent ainsi parmi les cinq plus gros importateurs d’armements dans le monde en 2008, avec l’Arabie saoudite, les Emirats et l’Inde.

–   Pour des raisons stratégiques, la Grèce a toujours diversifié ses fournisseurs d’armes – Etats-Unis, Israël, Russie, Allemagne en font partie. La France aussi : les achats de la Grèce dans le domaine de l’aéronautique (Mirage 2000, hélicoptères NH90 et missiles) en ont fait le troisième client de l’industrie de défense française au cours de la décennie écoulée. En 2008, ces livraisons ont atteint 261 millions d’euros.

–   La Grèce ne va pas jusqu’à abandonner la course. "On rationalise les dépenses mais pas aux dépens de la capacité militaire", précise M. Beglitis.

o    Il rappelle les "provocations turques" depuis l’occupation de la partie nord de Chypre par l’armée turque en 1974 et le fait que la Turquie "viole toujours l’espace aérien grec".

–   Malgré la crise, des négociations sont en cours, notamment pour l’acquisition de frégates franco-italiennes Fremm (un contrat de 2 milliards d’euros). Mais, fin novembre, lors d’une rencontre avec son homologue français, le ministre de la défense s’était montré prudent sur l’avenir des programmes lancés par le précédent gouvernement. L’achat d’avions Rafale, en particulier, semble remis aux calendes. "A ce stade, dit au Monde le premier ministre, Georges Papandréou, nos problèmes budgétaires rendent difficile d’aborder ces perspectives."

Nathalie Guibert et Marion Van Renterghem

Article paru dans l’édition du 19.02.10

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