I sindacati hanno vinto la scommessa mobilitando maggiormente
+ Le Figaro 100625, Pensioni : diverse centinaia di migliaia di manifestanti
● Giornata di lotta contro la riforma delle pensioni in Francia che porterebbe l’età pensionistica dai 60 ai 62 anni, nel 2018; attorno ai 2milioni i partecipanti secondo i sindacati (797mila secondo la polizia) i partecipanti contro il milione di quella precedente (395mila secondo la polizia) del 27 maggio, (contro i 3 milioni della mobilitazione del 2009, e del 2003, contro la riforma pensionistica Fillon); oltre 200 le manifestazioni organizzate.
o i due maggiori sindacati, CGT e CFDT, non chiedono il ritiro del progetto di riforma, ma la sua riscrittura.
– Il presidente francese Sarkozy criticato perché ha ricevuto il calciatore Thierry Henry, mentre non trova il tempo di ricevere i sindacati.
– Aumentato il tasso di scioperanti nel PI, con l prospettiva di congelamento salariale e aumento dei contributi pensionistici, 31% tra gli insegnanti;
– secondo il ministro del Lavoro, nel PI l’adesione allo sciopero sarebbe stata del 20%, contro il 57% del 2003.
– Il sindacato prevede di riprendere a settembre una mobilitazione di lungo termine, come quella che nel 2006 portò a far ritirare il contratto di prima assunzione (CPE).
La mobilitazione è stata maggiore nell’Ovest del paese.
Parigi, 130mila manifestanti (90mila il 27 maggio);
Bordeaux, 80mila; Tolosa, 60mila; Marsiglia, 130mila; Rennes, 35mila; Lione, 25mila; Saint-Etienne, 25mila; Roanne, 15mila; Belfort, 7mila; Strasburgo, 5mila; Nancy 10mila; numero ovunque superiore a quello del 27 maggio.
18,71% PI Stato, 13% PI territorio, 12,5% PI ospedalieri.
In particolare sono stati indetti scioperi per i salariati di EDF, GDF-Suez, Saint-Gobain, Baccarat, Duralex, Lafarge, Rhodia, L’Oréal, Total, Arkema, ArcelorMittal, Airbus, Michelin, Faurecia, PSA Peugeot Citroën, Renault.
Banche: Société Générale, Crédit Lyonnais e BNP Paribas.
Grande distribuzione : Carrefour, dove le condizioni di lavoro sono pesanti, salari e pensioni bassi.
Les syndicats ont gagné leur pari en mobilisant davantage
LE MONDE pour Le Monde.fr | 24.06.10 | 20h08 • Mis à jour le 24.06.10 | 22h58
En organisant une nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites juste avant la césure de l’été, les syndicats faisaient un pari risqué mais ils espéraient que la mobilisation serait dopée par la présentation, le 16 juin, de l’avant-projet de loi que doit adopter le conseil des ministres du 13 juillet.
– Dans une large mesure, la CGT, la CFDT, la CFTC, l’UNSA, FSU et Solidaires ont gagné leur pari. La journée nationale de grèves et de manifestations a donné lieu à une mobilisation nettement à la hausse par rapport à la journée précédente du 27 mai.
o Tant au niveau des manifestations que des arrêts de travail, la participation, sans atteindre le même niveau qu’en 2009 ou qu’en 2003, lors de la réforme Fillon sur les retraites, a été nettement plus forte.
– "On a une mobilisation de haut niveau", s’est réjoui Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT s’est gardé de demander le retrait du projet de réforme mais il a suggéré sa réécriture, en estimant qu’il ne devait pas être "examiné dans sa version actuelle", le 13 juillet, et qu’une "véritable négociation" devait s’ouvrir.
– Sur la même longueur d’onde, François Chérèque a affirmé que "le sentiment d’injustice face à cette réforme brutale monte dans le pays". Le secrétaire général de la CFDT, conforté par son récent congrès, a demandé au gouvernement de "réécrire profondément cette réforme pour qu’elle soit juste".
– Deux évènements ont contribué à alourdir le climat. L’annonce d’une nouvelle hausse du chômage, fin mai, a été perçue par les syndicats comme une preuve supplémentaire que la politique économique du gouvernement face à la crise, axée sur une rigueur qui ne veut pas dire son nom, fait fausse route.
La réception à l’Elysée du footballeur Thierry Henry, au moment même où la plupart des manifestations démarraient, a été ressentie comme une provocation. Martine Aubry y a vu "un pied de nez à tous les Français dans la rue". M. Thibault s’est étonné que "23 grévistes" (les Bleus) parviennent à modifier l’agenda de Nicolas Sarkozy alors qu’il ne trouve pas le temps de recevoir les syndicats. "Le président de la République, a ironisé M. Chérèque, peut dormir tranquille, il y a plusieurs millions de personnes dans la rue aujourd’hui, il y a des millions de chômeurs, on a des problèmes de pouvoir d’achat et lui passe son temps à écouter les états d’âme d’un footballeur qui gagne 15 millions par an."
– Lors de la précédente journée du 27 mai, les six syndicats avaient fait descendre dans la rue, sur toute la France, selon leurs chiffres, un million de manifestants. Selon leurs propres chiffres, ils ont réussi à doubler leur score puisque les cortèges ont réuni autour de 2 millions de personnes. M. Thibault a avancé le chiffre de 1 920 000 manifestants. La police, pour sa part, a comptabilisé un peu plus de 200 manifestations ayant rassemblé 797 000 personnes.
– A Paris, la manifestation a été ample (130 000 selon la CGT et 47 000 selon la police). Mais dans beaucoup de villes moyennes, la participation était souvent deux fois plus importante que le 27 mai. Mais le record de 2009 – 3 millions – n’a pas été atteint.
– Cette plus forte mobilisation s’est aussi reflétée au niveau des arrêts de travail, qui ont été beaucoup plus suivis dans les transports publics, avec de fortes perturbations à la SNCF et dans les transports urbains, alors même que les régimes spéciaux ne seront concernés par la réforme qu’à partir de 2017.
– Dans la fonction publique, à la veille d’un rendez-vous salarial crucial, vendredi 25 juin – avec la perspective d’un gel des traitements des fonctionnaires, qui vont déjà subir une hausse de leurs cotisations retraite -, la participation a été aussi nettement à la hausse. Dans les écoles primaires, avec 31,9% d’enseignants grévistes, il s’agit du mouvement le plus important depuis le début de l’année scolaire. Les défilés à travers la France ont également montré que les salariés du secteur privé étaient nettement plus nombreux que le 27 mai.
Le gouvernement a pris acte de cette mobilisation syndicale plutôt réussie, même si certains élus de l’UMP ont cherché à la relativiser en relevant qu’elle était nettement en-deça du mouvement social de 1995…
– Eric Woerth, le ministre du travail a parlé d’une "mobilisation assez forte" mais "légèrement plus faible qu’en 2003, au moment de la réforme des retraites qui ne touchait pas à l’âge légal". Il a ajouté que, dans la fonction publique, le taux de grève "était en 2003 de 57%, il est aujourd’hui de 20%".
Mais le gouvernement ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé. Du coup, François Fillon, qui s’est abstenu jusqu’à présent de se porter en première ligne, a annoncé qu’il tiendrait une conférence de presse vendredi sur les finances publiques mais aussi sur la réforme des retraites pour faire "un point d’étape".
– Il est peu vraisemblable que le premier ministre modifie son projet d’ici au 13 juillet. Il est acquis qu’il ne reviendra pas sur le report de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Mais Nicolas Sarkozy a déjà suggéré qu’il se montre ouvert à des amendements, notamment sur la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés (ceux qui ont cotisé à plusieurs régimes), lors du débat à l’Assemblée nationale, sujets sur lesquels les syndicats sont particulièrement sensibles.
Ira-t-il plus loin, notamment sur le report de 65 à 67 ans de la retraite à taux plein ? Il est trop tôt pour le dire. Forts de leur pari réussi, les syndicats, qui réunissent une nouvelle intersyndicale le 29 juin, entendent bien maintenir la pression. La CGT pourrait organiser des manifestations symboliques, sous des formes à déterminer, le 13 juillet.
– Mais c’est à la rentrée de septembre que se jouera la vraie bataille, les syndicats entendant mener, si l’opinion suit, une mobilisation sur la durée en s’inspirant de ce qui avait été fait en 2006, où une action de longue haleine avait abouti au retrait du contrat première embauche (CPE).
Il n’est pas sûr que des conditions similaires se retrouvent. Mais une nouvelle journée de grèves et de manifestations pourrait être organisée dès le 7 septembre, jour de l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement sur la réforme des retraites. FO qui a très peu participé aux manifestations du 24 juin pourrait rejoindre alors l’intersyndicale. Avec un mot d’ordre de retrait ?
24/06/2010 | Mise à jour : 20:41 Réactions (449)
Plus de 120.000 manifestants ont parcouru les rues de Marseille (Bouches-du-Rhône) au son de quelques vuvuzelas, selon les syndicats. Crédits photo : AP
– Les syndicats estiment qu’«environ deux millions de manifestants» ont défilé dans les rues jeudi. François Fillon s’exprimera sur le sujet des retraites et des finances publiques vendredi.
– Faire mieux que le 27 mai dernier. Tel était l’objectif affiché par les syndicats ce jeudi matin, alors que la précédente journée d’action contre la réforme des retraites avait mobilisé entre 395.000 et un million de personnes (selon la police et les syndicats respectivement) dans les rues. Depuis lors, la donne a changé. Le gouvernement a dévoilé son projet de réforme des retraites la semaine dernière. Un texte que les syndicats ont unanimement jugé «injuste».
– L’objectif a été atteint: selon les syndicats les manifestants étaient environ 2 millions dans les rues, soit le double du 27 mai. Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 797.000 manifestants, contre 395.000 le mois dernier, et la CGT 1.920.000 pour 201 points de rassemblement.
– Les syndicats se disent prêts à accroître encore les manifestations à l’automne mais la mobilisation actuelle ne semble pas de nature pour l’instant à faire fléchir le gouvernement. «Ce n’est pas un avertissement pour le gouvernement», a déclaré le ministre du Travail, Eric Woerth. «C’est une mobilisation assez forte» mais «légèrement plus faible qu’en 2003», lors des manifestations contre la loi Fillon sur les retraites, a-t-il ajouté lors d’un point de presse.
Ce qu’en dit Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT:
• Des cortèges fournis du nord au sud
– A Paris, le cortège est parti peu après 14h15 de la place de la République pour rejoindre celle de la Nation. Selon la CGT, quelque 130.000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale, alors qu’ils étaient 90.000, toujours selon le syndicat, le 27 mai. La police a, de son côté, recensé 47.000 manifestants à Paris.
– En province, où les défilés se sont échelonnés sur toute la journée entre 10h et 17h, on comptait entre 25.000 personnes selon la police et 80.000 selon les syndicats à Bordeaux, entre 19.000 et 60.000 selon les sources dans les rues de Toulouse, 16.000 à 130.000 à Marseille, 13.500 à 35.000 à Rennes, 11.000 à 25.000 à Lyon, 10.600 à 25.000 à Saint-Etienne, 9.000 à 15.000 à Roanne, 3.500 à 7.000 à Belfort, et selon la police 5.000 à Strasbourg, 1.300 à Colmar, près de 10.000 à Nancy. Tous les chiffres étaient en hausse par rapport aux précédentes journées de manifestations organisées depuis le début de l’année.
– Globalement, la mobilisation apparaissait plus forte dans l’Ouest de la France, note l’AFP. Ainsi au Mans (Sarthe), les manifestants étaient 10.500 à la mi-journée, selon la préfecture, et 40.000, selon les syndicats, soit le double du 27 mai 2010. Au Havre (Seine-Maritime), la police a comptabilisé 10.000 manifestants et les syndicats 20.000, contre respectivement 6.500 et 15.000. A Rouen Seine-Maritime), la police, qui donnait 12.000 manifestants le 27 mai, en recensait 21.000 ce jeudi. A Rennes (Ille-et-Vilaine), enfin, la mobilisation a été multipliée par six, par rapport à la dernière journée de manifestations.
Commentant ces premières estimations, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a jugé que la mobilisation était «de haut niveau». Au départ du cortège parisien, François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, a déclaré que «les deux millions de manifestants» avaient été «certainement atteints».
• Le secteur public mobilisé
– Sur le front de la grève, 18,71% des agents de la fonction publique d’Etat, 13% de ceux de la fonction publique territoriale, et 12,5% de la fonction publique hospitalière, étaient en grève jeudi à la mi-journée, selon un communiqué du ministère de la Fonction publique. Des taux supérieurs à ceux du 27 mai, journée pendant laquelle la mobilisation avait atteint à la mi-journée 11,6% de grévistes dans la fonction publique d’Etat, 7,5% dans la fonction publique territoriale, et 8,24% dans l’hospitalière.
– A la Poste, quelque 19,86% des agents étaient en grève ce jeudi matin, a annoncé la direction dans un communiqué, contre 12,80% le 27 mai dernier. Les syndicats CGT, CFDT, CFTC et SUD avaient appelé les postiers à la grève «contre la remise en cause de l’âge légal à 60 ans», pour l’emploi et les salaires, mais aussi pour le «service public postal» et contre «la dégradation de l’emploi et des conditions de travail». Des appels sont également déposés plus spécifiquement à Chronopost contre la pénibilité au travail, et dans les services financiers de la Poste pour défendre particulièrement l’emploi, les syndicats affirmant que la Banque postale veut supprimer 3.200 emplois d’ici 2015.
– De son côté, la direction de la SNCF a recensé 39,8% de grévistes parmi les cheminots en milieu de matinée, contre 23,2% lors de la dernière journée d’action interprofessionnelle. A Paris, la RATP faisait état de 18% de grévistes, soit deux fois plus que le 27 mai.
– Les enseignants étaient 31,9% à faire grève jeudi dans les écoles et 10,3% dans le secondaire (dont 18,7% dans les collèges), selon les chiffres du ministère de l’Education nationale publiés en milieu de matinée. Les lycées sont peu affectés, organisation du baccalauréat oblige. Lors de la journée du 23 mars, la mobilisation dans le primaire avait atteint 29,8% de grévistes, selon le ministère.
– Autre secteur à s’être mobilisé, l’audiovisuel public comptait une forte participation au mouvement de grève ce jeudi. Plusieurs émissions de télévision et de radio ont été supprimées tout au long de la matinée. Les directions de France Télévisions et de Radio France n’avaient toutefois pas communiqué de chiffres à la mi-journée. Enfin, la parution de plusieurs journaux quotidiens régionaux a été perturbée. Les grands quotidiens nationaux ne paraîtront pas demain vendredi.
Chez Pôle Emploi, un appel à la grève a été lancé par la CGT, SUD, SNU-FSU et CFDT. La mobilisation devrait être forte chez les salariés d’EDF, de GDF-Suez , la CGT, la CFDT, la CFTC et la CFE/CGC appelant à manifester contre la réforme des retraites et la loi Nome sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité.
«L’espoir c’était de dépasser le million de manifestants. Je pense que ce chiffre sera dépassé c’est évident», a déclaré François Chérèque ce matin sur RTL, estimant que «peut-être deux millions de personnes» manifesteront ce jeudi. Et ce, d’autant que les appels à la grève dans les entreprises privées se sont succédés depuis le début de la semaine.
– Dans le secteur de l’industrie, Saint-Gobain, Baccarat, Duralex, Lafarge, Rhodia, L’Oréal, Total, Arkema, ArcelorMittal, Airbus (y compris FO à Toulouse et Saint-Nazaire) effectueront des arrêts de travail. Sont également concernés, Michelin, Faurecia, PSA Peugeot Citroën, Renault (dont FO notamment à Cergy).
– Les salariés des banques ont également prévu d’être dans la rue, à la Société Générale à l’appel de tous les syndicats (y compris FO et CFE-CGC), au Crédit Lyonnais et à BNP Paribas à l’appel de la plupart des syndicats.
– Dans la grande distribution, où les conditions de travail sont pénibles, la CGT et la CFDT appellent à la mobilisation chez Carrefour, le leader du secteur avec pour slogan «travail pénible, petit salaire, petite retraite».
– Dans le secteur agricole et alimentaire, la fédération FGA-CFDT a appelé à la mobilisation, en mettant l’accent sur les carrières avec des travaux pénibles et les salariés cotisant à plusieurs régimes. La Confédération paysanne appelle à manifester pour les retraites agricoles.
«Si ça (la mobilisation, NDLR) ne suffit pas, nous aurons de la suite dans les idées, ce n’est pas la fin d’un cycle, ce n’est que l’annonce d’un projet de loi», a prévenu Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, dans un entretien au journal 20 Minutes. «J’ai déjà vu reculer des gouvernements aussi sûrs que celui-là, singulièrement sur le sujet des retraites», a enfin estimé le responsable syndical.
Le premier ministre François Fillon s’exprimera demain vendredi sur le sujet des retraites à l’occasion d’une conférence de presse, a fait savoir Matignon en milieu d’après-midi, alors que les défilés battaient leur plein. Cette conférence sera un «point d’étape» sur la réforme, ont précisé les services du premier ministre à l’AFP. La situation des finances publiques sera d’ailleurs également évoquée.
Si Nicolas Sarkozy s’est engagé mardi à être «à l’écoute» lors des discussions avec les syndicats cet été, et s’il a évoqué des «évolutions possibles» du projet de réforme en fin de semaine dernière, certains points clés du texte ne changeront pas, comme le relèvement de l’âge légal jusqu’à 62 ans en 2018. Et ce , quelque soit la mobilisation de ce jeudi. «La mobilisation sera certainement forte, nous l’attendons, nous ne la redoutons pas», a averti le ministre du Travail, Eric Woerth.