I deficit pubblici allarmano le borse/Nuova impennata nella crisi greca

Ue, Grecia, crisi, capitali
Le Figaro       100205/08

I deficit pubblici allarmano le borse/Nuova impennata nella crisi greca

– L’accelerazione della situazione greca da corpo alle preoccupazioni latenti:

o   sulla capacità dei governi di finanziare contemporaneamente i salvataggi delle banche e i piani di rilancio dell’economia.

o   Segnali d’allarme sono stati il quasi fallimento dell’Islanda e la crisi di Dubai.

o   L’evoluzione violenta, anormale dei CDS contribuisce al senso di fragilità globale:

§ costa di più assicurarsi contro il fallimento dello Stato spagnolo che non contro quello delle imprese spagnole.

o   Le prime vittime della sfiducia dei mercati sul debito degli Stati sono le Banche, i cui bilanci sono gravati da debiti pubblici – soprattutto dopo la crisi di liquidità fine 2008; il prezzo di questi titoli di credito, e il valore iscritto nel bilancio delle banche –  cala quando aumenta il rischio legato ai debiti pubblici.

o   Gli investitori temono che le banche degli Stati in difficoltà non riescano a ri-finanziarsi

– I governi non hanno altra scelta che quella del “rigore di bilancio” (Grecia, Irlanda e Spagna) o di “disciplina” (Francia, Germania, Usa).

– La teoria del caos sembra all’opera sui mercati, con le difficoltà greche come il battito d’ala di una farfalla  che provoca fenomeni violenti in tutta l’Europa e anche all’altro capo del mondo; la ricaduta delle Borse si spiega con l’accumulazione di rischi.

●    I rischi legati ai debiti di Grecia, Spagna, Portogallo e Irlanda sono ad un nuovo record, a causa della notizia della fuga dei capitali privati dalla Grecia verso la Svizzera e Cipro, per un ammontare di €10MD.

– Secondo l’indice Markit basato sui CDS:

– lunedì 8.2.2010, l’indice del rischio legato alle obbligazioni di Stato greche ha raggiunto i 430 punti contro i 387 di venerdì 5.2.2010;

o   in Portogallo 242 contro 227; Irlanda 175 contro 165, Spagna 173 contro 166.

o   Contrariamente alle indicazioni della BCE, il governo greco sta per immettere dei capitali sul mercato, per tutelare le famiglie,

o   prospettiva che rende ancora più difficile per lo Stato greco il riassorbimento del deficit.

– Il debito greco sta per raggiungere il 120% del PIL, il deficit era nel 2009 al 12,7% del PIL e, secondo i piani del governo, dovrebbe rientrare a meno del 3% entro il 2012;

in 36 mesi lo Stato greco dovrebbe raccogliere €26MD, tramite una ristrutturazione di previdenza e pensioni, riduzione drastica dei salari del PI e lotta contro la frode fiscale.

Le Figaro        100208
Nouvelle escalade dans la crise grecque

Guillaume Guichard (lefigaro.fr)

08/02/2010 | Mise à jour : 18:57 | Commentaires 18 | Ajouter à ma sélection

●    Les grosses fortunes grecques fuiraient vers la Suisse et Chypre.

–   Les risques attachés aux dettes grecque, espagnole, portugaise et irlandaise ont battu des records ce lundi. A l’origine de ce nouveau regain de panique, les capitaux privés qui fuient la Grèce.

–   La dette grecque n’a jamais été aussi dangereuse, à en croire les marchés. Le risque attaché aux obligations d’Etat a atteint un record, selon l’indice Markit basé sur les CDS (Credit default swaps, instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d’un Etat).

o    Il a atteint les 430 points, contre 387 vendredi. Effet de contagion oblige, l’indice a aussi percé des plafonds pour le Portugal (242 contre 227), l’Irlande (175 contre 165) et l’Espagne (173 contre 166).

–   A l’origine du regain de tension, une information parue ce lundi dans le quotidien grec Avriani. Les banques grecques feraient face à une fuite massive de capitaux vers la Suisse et Chypre se montant à 10 milliards d’euros, selon le journal. Les riches particuliers craignent les nouvelles mesures fiscales du gouvernement visant à combler les déficits publics via des hausses d’impôts. En réaction, les banques grecques ont lourdement chuté de 8% ce lundi à la Bourse d’Athènes.

Le système bancaire grec n’avait pas besoin de cette nouvelle.

–   «Contre l’avis de la Banque centrale européenne, le gouvernement est en train de prendre des mesures afin de protéger les ménages contre les saisies», rappelle Ciaran O’Hagan, stratégiste chez Société Générale. «Du coup, elles arrêtent de prêter. Et comme elles ont moins de dépôt avec la fuite des capitaux, une injection de capital de la part de l’Etat n’est pas à exclure à terme.»

–   Alors que l’Etat grec se bat pour résorber ses déficits, cette perspective assombrit encore davantage la situation.

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Le Figaro        100205
Les déficits publics alarment les Bourses
Bertille Bayart

05/02/2010 | Mise à jour : 20:13 | Commentaires 31 | Ajouter à ma sélection

–   Les craintes nées des finances publiques grecques, espagnoles et portugaises se sont étendues vendredi. En Bourse, les actions ont de nouveau chuté, en particulier à Paris, où le CAC 40 a cédé 3,4 %.

–   La théorie du chaos semble à l’œuvre sur les marchés : les déboires [échecs] grecs jouent le rôle du fameux battement d’aile du papillon qui provoque des phénomènes brutaux à l’échelle de l’Europe entière et même à l’autre bout du monde. Au-delà de la fébrilité qui s’est emparée des investisseurs ces dernières quarante-huit heures, la rechute des Bourses s’explique par une accumulation de risques.

La dette des États

–   Une dette publique qui pourrait atteindre 135 % de son produit intérieur brut en 2011, une mise sous tutelle par Bruxelles et un climat social tendu ont mis la Grèce sous les feux des projecteurs. En fait, l’accélération de la dégradation de la situation grecque n’a fait que donner corps à des inquiétudes latentes :

o    depuis plus d’un an, la capacité des gouvernements à financer à la fois les sauvetages des banques et les plans de relance de l’économie suscite des interrogations.

o    La quasi-faillite de l’Islande, la déroute de Dubaï ont été des signaux d’alarme.

–   Depuis le milieu de la semaine, la nervosité des marchés se traduit dans la valeur des «contrats d’assurances» des dettes publiques, vendus sous forme de CDS (voir graphique). Ces produits dérivés sont à la fois un thermomètre ultrasensible de l’humeur des investisseurs et un outil de spéculation qui amplifie la volatilité des marchés.

–   Leur évolution brutale – voire anormale puisqu’aujourd’hui il coûte par exemple plus cher de s’assurer contre la faillite de l’Espagne que contre celle des entreprises espagnoles – participe au sentiment global de fragilité.

Quelle réalité a le risque souverain ? Certes, un État peut être en cessation de paiement. Et créer un choc sur les marchés obligataires, notamment chez les assureurs-vie et les fonds de retraite qui comptent sur les intérêts payés par leurs débiteurs pour verser les rentes de leurs propres clients.

La reprise menacée

–   Face au risque d’explosion du coût de leur dette, ou de fermeture du robinet des liquidités, les gouvernements n’ont guère d’autre choix que de remettre en ordre leurs finances publiques. En Grèce bien sûr, mais aussi en Irlande et en Espagne, on reparle de «rigueur» budgétaire. En France, en Allemagne et aux États-Unis, de «discipline».

Les banques fragilisées

–   Les premières victimes de la défiance des marchés à l’égard des dettes souveraines sont les banques, ce qui explique le recul particulièrement de leurs actions en Bourse depuis deux jours.

–   Car leurs bilans sont lestés de dettes publiques. À plus forte raison depuis que la crise de liquidités les a mis au bord du gouffre fin 2008.

–   Depuis, toutes les banques du monde n’ont de cesse que de maximiser la proportion de leurs actifs investis sur des titres liquides, c’est-à-dire mobilisables auprès des banques centrales : les emprunts publics ressortent par excellence de cette catégorie. Quand le risque attaché aux dettes souveraines augmente, le prix de ces titres de créances diminue et, avec elle, la valeur inscrite au bilan des banques.

–   «Ce n’est pas le principal risque, relativise cependant Jean Sassus, analyste chez Raymond James. Les investisseurs redoutent surtout que les banques des États visés rencontrent des problèmes pour se refinancer.»

–   Le coût auquel les banques empruntent elles-mêmes sur les marchés est en effet directement corrélé à celui payé par leur pays d’origine.

–   Enfin, surtout peut-être, cette crise de la dette souveraine intervient alors que la crise bancaire et même la crise du subprime ne sont pas purgées. Les établissements financiers restent fragiles, avec des comptes grevés dans des proportions variables par de lourdes provisions sur leurs actifs toxiques et sur leurs crédits rendus douteux par la crise économique.

La contagion aux entreprises

–   Dans le sillage des États et des banques, les actions des entreprises ont été entraînées dans la chute en Bourse. Plusieurs risques, nés de la fragilisation des dettes souveraines, les concernent en effet. Au plan financier, les entreprises connaîtront elles aussi un renchérissement de leur coût de financement, voire un assèchement des liquidités que les marchés leur ont mises massivement à disposition ces derniers mois.

–   Or, si les groupes n’ont plus la possibilité d’emprunter directement auprès des investisseurs, les banques ne pourront pas s’y substituer. A fortiori si leurs marges de manœuvre sont entamées par leurs propres déboires. En termes d’activité, les entreprises qui commençaient enfin à sortir de la phase «déstockage» risquent de souffrir de tout nouvel accès de faiblesse de la conjoncture. D’autant plus qu’elles ont déjà fourni beaucoup d’effort en matière de réductions de coût. En dehors des valeurs bancaires et d’assurance, ce sont d’ailleurs les actions des entreprises les plus sensibles aux politiques de relance publique qui ont été les plus touchées par la déprime récente des Bourses.

 

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