● Nell’Est della Repubblica Democratica del Congo alleanze che nascono e muoiono, ma le vittime sono sempre tra la popolazione civile, donne violentate, bambini schiavi-soldati, padri torturati.
● Dal 1994 alcune migliaia di ribelli ruandesi terrorizzano le popolazioni locali, ma i “liberatori” delle FARDC si comportano in ugual modo nei villaggi che dovrebbero liberare. Secondo HRW gli stupri di bambini nei due Kivu (Est Congo) si sono moltiplicati per due o per tre.
● L’ultima offensiva delle FARDC (le Forze Armate della Rep. Pop. del Congo), appoggiate dall’ONU, è stata contro i ribelli Hutu delle FDLR (le Forze Democratiche per la Liberazione del Ruanda, di cui una parte partecipò al genocidio del 1994).
● Le FARDC cercano di sradicare dal RDC le FDLR, che le forze armate del Ruanda, chiamate in appoggio da Kinshasa, hanno solamente disperso.
Il mandato delle truppe ONU di appoggiare le truppe delle FARDC si scontra con tali massicce violazioni dei diritti umani.
LE MONDE | 17.07.09 | 14h45 • Mis à jour le 17.07.09 | 16h44
– Les habitants de la République démocratique du Congo semblent condamnés à un calvaire sans fin. A l’est du pays, les alliances se nouent et se dénouent, mais les victimes restent les mêmes : fillettes violées, enfants-soldats esclaves de milices dépravées, pères torturés.
– La dernière offensive en date met en jeu les troupes gouvernementales (FARDC), qui, avec le soutien logistique de l’ONU, tentent d’éradiquer les rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dont certains ont pris part au génocide de 1994.
– L’armée rwandaise, invitée par Kinshasa à intervenir en janvier, n’est parvenue qu’à disperser les miliciens hutus. L’armée congolaise est censée finir le travail.
– L’objectif est louable. Depuis 1994, ces quelques milliers de rebelles rwandais terrorisent les populations locales. Malheureusement, les "libérateurs" de l’armée congolaise se comportent souvent en bourreaux. Ils pillent, violent et brutalisent tout autant que les miliciens qu’ils pourchassent.
– Un de leurs chefs est Bosco Ntaganda, un ancien rebelle recherché par la Cour pénale internationale. Le coût humain de l’opération devient insupportable. Plus grave : faute d’une action politique concertée, rien n’indique qu’elle sera victorieuse. Selon Human Rights Watch, depuis janvier, les viols, "endémiques" d’enfants, ont doublés voire triplés dans les Kivus (Est).
– L’ONU est face à un dilemme. Le Conseil de sécurité lui a donné pour mandat de soutenir les troupes congolaises, qui, sans elle, se déliteraient, avec des conséquences funestes pour le pays. Mais la morale lui commande de se dissocier d’une opération entachée de violations massives des droits de l’homme. En attendant de trancher, le moins qu’elle puisse faire est d’exiger que les gradés congolais complices des crimes soient démis et jugés.