Hollande : «Sono e sarò sempre amico di Israele»/Libération: Rompere il silenzio per permettere una pace

Mo, potenze, Iran, Israele, Francia, Germania, Usa

Le Figaro       131115
Hollande : «Sono e sarò sempre amico di Israele»

Nel quadro dei negoziati Usa-Iran da cui è esclusa Francia ed Europa,

–                    il presidente francese Hollande – in difficoltà in Francia con un livello di popolarità sceso a novembre al 20%, il più basso di un presidente della V Rep., si reca per la prima volta in Israele, e nella striscia di Gaza, in una fase di tensione tra Usa e Israele.

–                    Hollande ribadisce l’amicizia con Israele e la fermezza della Francia sul nucleare iraniano, e per i negoziati di pace con i palestinesi.

Relazioni economiche

–                    La Francia intende rafforzare le relazioni economiche con Israele, finora poco sviluppate perché ritenute un freno alle buone relazioni con i paesi arabi.

–                    Linea che diversi imprenditori e investitori vogliono ora abbandonare, data la crescita dell’economia israeliana del 3,5% e le sue grandi risorse di gas.

–                    Hollande è accompagnato da sei ministri e da rappresentanti di grandi gruppi come Ariane Espace, Bouygues Telecom, Orange, SNCF.

–                    La Francia si colloca solo all’11° posizione per l’export verso Israele, molto dietro a Germania e Italia; €1,15MD nel 2012.

–                    Gli investimenti francesi in Israele sono solo il 2% del totale degli investimenti esteri diretti nel paese; ci sono alcuni importanti progetti, come l’impianto di desalinizzazione d’Ashkelon, le centrali elettriche d’Alstom e il centro di R&S di Alcatel-Lucent.

Palestinesi

–                    La Francia vorrebbe avere funzione di mediatrice sul processo di pace Israele-palestinesi, ma le divergenze Francia-Israele sulla questione ricomparire. L’anno scorso la Francia ha sostenuto presso l’ONU la richiesta dello statuto di osservatore speciale avanzata dall’Autorità palestinese, alla quale versa un contributo di €20mn.

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Figaro            131110

Israele deciso a battersi per evitare un accordo troppo favorevole a Teheran

–                    Benjamin Netanyahu ha lanciato una battaglia diplomatica in vista delle ripresa dei negoziati il 20 novembre, pur convinto che sia inevitabile un accordo.

–                    Netanyahu si è incontrato con Putin, Hollande, Merkel, Cameron.

–                    Negli Usa invierà il ministro dell’Economia, puntando sui Repubblicani del Congresso contro Obama, accusato di cedere troppo facilmente agli iraniani.

–                    Il ministro Difesa israeliano: se occorre siamo pronti ad agire. La nostra aviazione è stata creata per questo.

–                    Netanyahu conta sulla Francia, la cui posizione risoluta contro il nucleare iraniano è stata acclamata dai media israeliani.

–                    Al contrario della popolarità di cui Hollande gode ora in Isra

ele, al momento della sua elezione la comunità francese in Israele (100-150mila) appoggiò il rivale Sarkozy con il 93% dei voti. (Lib.17.11.’13)

(su Libération 18.11.’13, il direttore di Oxfam France, e il direttore di CARE France):

Rompere il silenzio per permettere una pace durevole          

Decidendo di escludere dal suo programma di finanziamenti le colonie israeliane l’Europa, presente con importanti contributi umanitari, di sviluppo ed economici, assume un ruolo politico di primo piano, che la Francia di Hollande deve sostenere per ottenere la fine del blocco.

–                    I negoziati israelo-palestinesi, ripresi sotto spinta Usa a giugno 2013, dopo la tregua siglata nel nov. 2012, vedono un aumentata tensione sul terreno, con l’espansione accelerata delle colonie israeliane (+70% nel primo semestre 2013 rispetto a stesso periodo 2012, e una nuova asta per 2000 nuovi alloggi ad inizio nov.) mentre l’esercito israeliano abbatte abitazioni per il l 60% appartenenti a palestinesi, e l’amministrazione israeliana rifiuta di nuovi permessi di costruzione.

Peggiorata anche la situazione a Gaza, dove il 57% delle famiglie vive nell’insicurezza alimentare, a causa della confisca di zone di pesca. L’80% della popolazione della striscia dipende dagli aiuti umanitari, la disoccupazione giovanile è al 50%.

Le Figaro        131115

Hollande : «Je suis l’ami d’Israël et je le resterai toujours»

En difficulté en France, François Hollande entame ce dimanche sa première visite présidentielle en Israël, fort du satisfecit que lui vaut à Jérusalem la fermeté française sur le nucléaire iranien. Le président de la République doit également rencontrer, à Ramallah, son homologue palestinien, Mahmoud Abbas.

De notre correspondant à Jérusalem

–       François Hollande a entamé ce dimanche sa première visite présidentielle en Israël et dans les Territoires palestiniens sous des cieux qui, au regard de la tension qui domine en France, s’annoncent étonnamment sereins. Peu après son arrivée, le chef de l’État a prononcé un discours depuis l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. En hébreu, il assuré: «Je suis votre ami et je le resterai toujours». Il a également été ferme sur le dossier du nucléaire iranien et les négociations de paix avec les Palestiniens.

–       Ces dernières semaines, les diplomates français se sont attachés à déminer le terrain afin de conjurer tout risque de dérapage. Une prudence qui, à entendre son entourage, n’empêchera pas le chef de l’État d’évoquer l’actuel processus de paix, dont la France et l’Europe sont tenues à l’écart, «avec le souci d’encourager chacune des deux parties au compromis, aux efforts et au courage nécessaire à l’élaboration d’une solution acceptable par tous».

–       Fort du satisfecit que lui vaut, en Israël, la fermeté de la position française sur le nucléaire iranien, François Hollande peut s’attendre à y recevoir un accueil d’autant plus chaleureux qu’il a donné le sentiment de prendre en compte les attentes de ses hôtes. Figure imposée, son séjour débutera par le dépôt d’une gerbe sur la tombe de Théodore Herzl ainsi que sur la sépulture d’Yitzhak et Leah Rabin, suivie d’une visite au mémorial Yad Vashem. Avant de repartir pour la France, il se rendra au cimetière de Givat Shaul, où reposent les victimes juives de Mohamed Merah. Sans rancune, il prononcera aussi un discours devant la Knesset, malgré l’accès de colère récent de son président, Yuli Edelstein, qui avait menacé de boycotter la visite en apprenant que François Hollande envisageait plutôt de s’exprimer dans une grande université.

Dans le cadre des échanges visant à préparer cette visite, les responsables israéliens ont fait passer un certain nombre de messages. «Ils nous ont demandé de ne pas être ceux qui relèvent le niveau d’exigence des Palestiniens», confie une source française. «Dans le climat de grande tourmente qui secoue la région, il serait positif que la France encourage l’Autorité palestinienne à jouer l’apaisement», confirme un diplomate israélien. Les Israéliens ont aussi manifesté l’espoir que François Hollande reconnaisse le caractère juif de l’État d’Israël – tout en sachant qu’ils ont peu de chance d’être entendus.

–       Le volet palestinien de la visite, bien que plus modeste, emmènera François Hollande au palais de la Mouqataa, à Ramallah, où il se recueillera sur le tombeau de Yasser Arafat et rencontrera le président Mahmoud Abbas. Un temps de dialogue avec un panel de jeunes, dont certains devraient s’exprimer par visioconférence depuis la bande de Gaza, lui permettra aussi de mesurer les frustrations de la population palestinienne. La France, qui l’an dernier a aidé l’Autorité palestinienne à acquérir le statut d’État observateur aux Nations unies, versera enfin une aide d’environ 20 millions d’euros.

Ambitions économiques

–       Sur le terrain économique, l’un des objectifs affichés de la visite est d’élever le niveau de la relation entre la France et Israël, que les diplomates jugent «peu brillante» au regard de leurs liens politiques. La valeur de ses exportations vers Israël, estimée à 1,15 milliard d’euros en 2012, place la France en onzième position seulement, loin derrière l’Allemagne et l’Italie.

 

–       En dépit de certains projets d’envergure, tels l’usine de dessalinisation d’Ashkelon, les centrales électriques d’Alstom ou le centre de recherche et développement d’Alcatel-Lucent, elles ne représentent que 2 % des investissements étrangers en Israël.

–       Cette médiocre performance tient en partie à des facteurs politiques, dans la mesure où la France a longtemps jugé que travailler avec ce pays était incompatible avec la préservation de ses intérêts dans le monde arabe.

–       Un réflexe dont nombre de chefs d’entreprise et d’investisseurs, conscients qu’Israël bénéficie d’une croissance de 3,5 % et d’immenses ressources gazières, seraient en train de se départir.

–       Une importante délégation économique, comprenant notamment les responsables d’Ariane Espace, de Bouygues Telecom, d’Orange ou de la SNCF, fera partie du voyage.

(avec Le Figaro.fr pour les mises à jour)

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Le Figaro        131110

Israël décidé à se battre pour éviter un accord trop favorable à Téhéran

 

Benyamin Nétanyahou est décidé à se battre jusqu’au bout contre un «mauvais» accord sur le nucléaire iranien qui se profile à l’horizon. Très remonté, le premier ministre a engagé une bataille diplomatique tous azimuts en vue de la reprise des négociations le 20 novembre prochain. Aux États-Unis, le front principal, Benyamin Nétanyahou mise sur les républicains au Congrès contre Barack Obama, accusé à demi-mot de vouloir céder trop facilement aux exigences iraniennes.

 

–       Cette campagne va se traduire par l’envoi de Naftali Bennett, le ministre de l’Économie, à Washington. «Je compte expliquer aux sénateurs et membres de la chambre des représentants que la sécurité d’Israël et du monde sont en jeu. Si, dans dix ans, une ­valise cachant un engin atomique explose à New York ou que Rome est attaquée par des missiles nucléaires, c’est aux décisions qui seront prises de nos jours que nous le devrons», a expliqué Naftali Bennett. Tout aussi pugnace, Danny Danon, le vice-ministre de la Défense, a averti de nouveau qu’Israël est «prêt, si nécessaire, à agir. Notre armée de l’air a été créée pour cela».

–           Benyamin Nétanyahou compte sur la France, dont la position a été saluée par les médias israéliens.

Le message est apparemment passé. Barack Obama a téléphoné durant le week-end à Benyamin Nétanyahou pour tenter de le rassurer. Une délégation de haut niveau menée par Wendy Sherman, qui est à la tête de la délégation américaine en charge des négociations sur le programme nucléaire iranien, a été dépêchée d’urgence hier à Jérusalem. Le président américain veut éviter que les choses s’enveniment.

–       Benyamin Nétanyahou a pour sa part multiplié les entretiens avec Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel et David Cameron. «Je leur ai demandé de ne pas se presser, de bien réfléchir, car jusqu’à présent les Iraniens n’ont arrêté aucune centrifugeuse» utilisée pour produire de l’uranium enrichi, a-t-il expliqué à ses interlocuteurs.

–       Le premier ministre avoue toutefois ne pas se faire d’illusion. Selon lui, un accord est inévitable. Reste à savoir si un tel arrangement, qui devrait se traduire par un allégement des sanctions économiques internationales contre l’Iran, contraindra le régime de Téhéran à renoncer, une fois pour toutes, à se doter d’un arsenal nucléaire. Sur ce point essentiel, Benyamin Nétanyahou compte sur la France, dont la position en pointe lors des discussions à Genève a été relevée et saluée, une fois n’est pas coutume, par les médias israéliens, à une semaine de la visite du président français à Jérusalem.

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Libération        131118

Proche-Orient : briser le silence pour permettre une paix durable

Luc LAMPRIÈRE Directeur général d’Oxfam France et Philippe LÉVÊQUE Directeur général de CARE France 18 novembre 2013 à 07:22

Alors que François Hollande se rend aujourd’hui en Israël et en Territoires palestiniens occupés, l’expansion des colonies s’accélère et la situation se dégrade à Gaza.

Un pas en avant…

Le 21 novembre 2012, une trêve était conclue entre le Hamas et Israël, mettant fin à une escalade de violences à Gaza ayant couté la vie à 155 Palestiniens et 5 Israéliens, entre frappes aériennes et tirs de roquettes. En juillet dernier, après trois ans d’interruption, le processus de paix au Proche-Orient a été officiellement relancé sous l’impulsion de John Kerry et sous l’égide des Etats Unis. En dépit de ces développements diplomatiques encourageants, l’espoir s’essouffle sur le terrain.

… deux en arrière

Au-delà des difficultés politico-diplomatiques, les négociations israélo-palestiniennes sont aujourd’hui confrontées à une situation sur le terrain des plus tendues. Les mises en chantier dans les colonies ont augmenté de près de 70% durant le premier semestre 2013 par rapport aux 6 premiers mois de l’année précédente, le gouvernement israélien lançant, encore une fois, un nouvel appel d’offres pour la construction de près de 2 000 logements supplémentaires en Cisjordanie et à Jérusalem-Est le 3 novembre dernier. Dans le même temps, nous assistons à une multiplication des démolitions en zone C (partie du territoire palestinien entièrement sous contrôle israélien), dont une centaine au seul mois de septembre; 60% des ordres de démolition frappent les communautés palestiniennes proches des colonies, alors que les autorités israéliennes refusent quasi-systématiquement de délivrer des permis de construire aux populations palestiniennes. Par exemple, en septembre dernier, à Makhul dans la vallée du Jourdain, dix familles palestiniennes ont ainsi vu leur village réduit à un amas de débris par l’armée israélienne en l’espace de trois heures.

 

Un an après le cessez-le-feu, le bilan à Gaza est également alarmant. Alors qu’une amélioration avait été esquissée par un léger élargissement des zones de pêche palestinienne, avec une augmentation de 3 à 6 miles nautiques – les accords d’Oslo en prévoyant 20, et un timide progrès dans l’accessibilité aux terres proches du périmètre de séparation, les conditions de vie des Gazaouis laissent peu de doute sur l’urgence de la situation. 57% des ménages connaissent une insécurité alimentaire. Alors que la saison des sardines devrait battre son plein à Gaza, Issa’ par exemple, cinquième génération de pécheurs gazaouis, est inquiet de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille cette année à cause de la confiscation des zones de pêche par les autorités israéliennes. Il se souvient, nostalgique, du temps où son activité lui permettait «le luxe» de payer le mariage de son fils ou une extension de sa maison. 80% de l’ensemble de la population de la bande de Gaza est en effet dépendante de l’aide humanitaire. Les Gazaouis font face à des défis grandissants au quotidien avec, d’un coté, la fermeture continue du principal point de passage vers le monde extérieur à la frontière égyptienne, Rafah, et le blocus israélien de l’autre. Basel, étudiant à l’Université MSA du Caire, se voit ainsi contraint d’attendre, impuissant, une hypothétique ouverture du poste frontière pour retourner à l’université. Le chômage chez les jeunes explose à Gaza aujourd’hui, avec un taux aux alentours de 50%.

Au-delà de marquer le pas

Alors que François Hollande se rend en Israël et en Territoires palestiniens occupés pour la première fois depuis son élection en mai 2012, l’heure est venue pour la France de faire plus que marquer le pas.

Une réelle fenêtre d’opportunité se présente aujourd’hui.

–                Longtemps simple spectateur – malgré sa contribution significative en termes humanitaires, de développement et économiques – l’Union européenne est enfin devenue un acteur de premier plan du processus politique en adoptant en juillet dernier de nouvelles directives excluant les colonies israéliennes des programmes de financements européens, mettant enfin sa pratique en conformité avec ses déclarations. Il s’agit d’un levier majeur pour que l’Union Européenne et ses Etats membres contribuent à une résolution juste et durable du conflit : François Hollande doit confirmer la volonté de la France de la mise en œuvre pleine et entière de cette directive dès le 1er janvier prochain, tant au niveau européen que français.

Avec une politique jusqu’à présent exemplaire en matière d’accompagnements de convois humanitaires en zone C par des diplomates français, qui se doit d’être réaffirmée et poursuivie, la France est sur la bonne voie. Sur Gaza, la France ne doit pas renoncer à voir l’Union Européenne jouer un rôle majeur pour accompagner la levée du blocus. Le respect des droits de l’Homme et du droit international est déterminant afin d’œuvrer vers une solution juste et durable pour l’ensemble des parties prenantes, un message clé à envoyer aux acteurs aussi bien israéliens que palestiniens alors que la France se déplace sur le terrain.

Luc LAMPRIÈRE Directeur général d’Oxfam France et Philippe LÉVÊQUE Directeur général de CARE France

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