In Grecia, la borghesia dichiara guerra al proletariato (Left Communism.org; testimonianza pubblicata il 16 febbraio in Luttes

Grecia, crisi debito,
Leftcommunism.org 120216
In Grecia, la borghesia dichiara guerra al proletariato

(testimonianza pubblicata il 16 febbraio in Luttes, inviato da un corrispondente della lista degli indignati, tradotto in francese dallo spagnolo)

«I media internazionali hanno raccontato quanto capitato la notte scorsa in Grecia. Hanno del fuoco, del caos, della violenza … hanno detto che si sono radunate in piazza Syntagma circa 100 000 persone, in realtà erano 200 000 effettivamente presenti, in tutto 300 000, dato che molti non sono stati in grado di raggiungere la piazza, perché le strade e il metro erano bloccati dalla polizia.

Non hanno detto che la polizia ha provocato lo scoppio della violenza alle 17h, spargendo gas lacrimogeni su tutta la piazza Syntagma, disperdendo i manifestanti per tutto il centro di Atene, perché disturbassero, proprio lì di fronte al parlamento.

I media hanno parlato di distruzione indiscriminata, dissennata, hanno sparso la voce che la Biblioteca Nazionale di Atene era in fiamme, cosa che si è rivelata falsa.

Hanno bruciato banche, caffè e negozi, uffici di industrie plurimilionarie che hanno condotto la Grecia a questa situazione. I media parlano di giovani anti-sistema, ma non di donne e uomini adulti, con maschere antigas, che hanno dimostrato il proprio sostegno per ore battendo con le mani e con i piedi sulle saracinesche di banche e multinazionali, fischiando e gridando per far sentire il proprio appoggio alle prime linee che resistono alla carica dei poliziotti antisommossa nella strade pervase dai lacrimogeni, e che applaudivano alla vista delle fiamme che si sprigionavano da Alpha Bank e Eurobank.

Dicono che la violenza non risolverà la situazione greca, ma non parlano dell’assemblea di quartiere della settimana scorsa all’università Pantios, non dicono che l’occupazione dell’Università di Nomiki aveva come scopo quello lo scambio opinioni e l’apertura di un dibattito tra i diversi movimenti greci, non si parla delle mense gratuite e dei mercati di scambio che vengono organizzati ogni settimana nei quartieri.

Quello che i media non dicono è, ad esempio, che in occasione dell’ultima espropriazione massiccia in un supermercato, i manifestanti hanno distribuito gratuitamente le merci espropriate in un quartiere popolare di Salonicco. Alcune donne anziane dicono di non essere arrivate in tempo alla distribuzione dei prodotti, ma che i manifestanti cercano di tornarci, e anche se non tornassero, loro rimangono dalla loro parte.

Quello che i media non dicono è che, mentre eravamo in strada in un quartiere operaio, per una piccola manifestazione lontana dal centro, la gente usciva sui balconi con il pugno alzato, la dimensione della manifestazione si è moltiplicata, la gente usciva da casa, e si univa, venivano le vecchiette e applaudivano, i vecchi … Accidenti! i vecchi cantavano inni, non capivo niente ma .. non potete immaginare, non ne avete l’idea! Tutto questo non lo troverete sui media, ma noi lo diciamo.

Qui ad Atene, sanno che non sono soli, che tutta l’Europa segue la stessa strada. Quello che non sanno, è quello che facciamo noi per il resto dell’Europa … Sì, faremo qualcosa per il resto dell’Europa. Non vediamo solo il presente della Grecia, vediamo il nostro futuro.»

Bilancio con alcuni dati …
 
200 000 manifestanti davanti al Parlamento.

 Altri 300 000 che non poteva arrivare (strade e metropolitane bloccate dalla polizia).

Alcuni cretesi hanno requisito un canale alla TV greca.
Il municipio di Volos parzialmente bruciato.
L’Agenzia delle imposte devastata.

Il cinema Attikon bruciato, era del 1870. L’edificio fu usato dalla Gestapo come carcere per le torture.

Un negozio di armi sulla via Athinas è stato saccheggiato.

Bruciate molte banche, incluse le filiali delle banche Starbucks e Eurobank. Le banche avevano fatto svuotate i distributori automatici.

La Biblioteca Nazionale non è stata bruciata!
Un museo di Storia dell’umanità è in parte bruciato.

Un tentativo di prendere il municipio di Atene è fallito, essendo intervenuta in tempo la la polizia.

Gli uffici dei partiti che hanno votato SI al piano di austerità attaccati in varie città della Grecia.

Una cinquantina di edifici parzialmente o totalmente bruciati.

Leftcommunism.org   120216

En Grèce, la bourgeoisie déclare la guerre au prolétariat

Publi le 16 février 2012 dans Luttes

Face à la désinformation des médias sur ce qui se déroule réellement en Grèce, nous publions ci-dessous un témoignage sur la manifestation d’Athènes des "100.000" qui nous a été transmis par un correspondant de la liste des indignés (traduit en français de l’espagnol). La teneur des combats actuels en Grèce doit être appréciée à sa juste mesure, mais surtout reprise et développée car ce qui se passe en Grèce annonce ce qui va bientôt advenir dans une série de pays du sud de l’Europe et ensuite au cœur même de cette dernière. Nous devons saluer le courage des manifestants qui rompent avec la passivité, répondent à la violence du système et tentent de mettre en place des formes de solidarité nouvelles pour faire face à la misère généralisée qui leur est imposée.

C.Mcl

Témoignage publié par Sergio Incinillas Perroloko, Athènes 13/02/2012 :

 

"Les médias internationaux ont parlé de la nuit dernière en Grèce. Ils ont parlé de feu, de chaos, de violence…

–   Ils parlent des 100.000 personnes rassemblées à Syntagma, mais aucunement des 200.000 qui étaient réellement présents, ni des 300.000 qui n’ont pu rejoindre la place, parce que les rues et le métro étaient bloqués par la police.

Ils n’ont pas parlé de la manière dont la police à provoqué le début des violences à 17h, arrosant de gaz lacrymogènes toute la place Syntagma, dispersant les manifestants dans tout le centre d’Athènes, pour qu’ils ne soient pas gênant, juste en face du parlement.

Les médias ont parlé de destruction aveugle, dépourvue de symbolique, ont fait courir la rumeur selon laquelle la bibliothèque nationale d’Athènes était en flamme. C’est faux.

Ils ont brûlé des banques, des cafétérias et des magasins, des franchises d’industries multimillionnaires qui ont amené la Grèce dans cette situation. Les médias parlent de jeunes antisystèmes, mais ils ne parlent pas des femmes et des hommes âgés, avec leurs masques à gaz, montrant leur soutien durant des heures frappant des pieds et des mains en rythme les grilles de banques et de multinationales, sifflant et criant pour que les premières lignes qui résistent aux charges des policiers anti-émeute dans des rues pleines de lacrymogènes sentent leur appui, et applaudissant à la vue des flammes prenant dans Alpha bank et Eurobank.

Ils disent que la violence ne résoudra pas la situation grecque, mais ils n’évoquent pas l’assemblée inter-quartier qui a eu lieu la semaine dernière à l’université Pantios, ils ne disent pas que l’occupation de l’université de Nomiki avait pour but d’être un lieu d’échange et de débat entre les différents mouvements grecs, ils ne parlent pas des cantines libres et des marchés d’échange qui s’organisent chaque semaine dans les quartiers.

Ce que ne diront pas les médias, c’est que lors de la dernière expropriation massive dans un supermarché, une distribution des produits de ce dernier dans un quartier ouvrier de Salónica a été faite par les manifestants. De vielles femmes disent qu’elles ne sont pas arrivées à temps lors de la distribution mais que les manifestants comptent y retourner, et même si ils n’y retournent pas, elles restent de leur côté.

Ce qu’ils ne diront pas, c’est que tandis que l’on marchait dans un quartier ouvrier, pour une petite manifestation loin du centre, les gens sortaient à leurs balcons levant le poing, la taille de la manifestation s’est multipliée, les gens sortaient de chez eux, venaient s’ajouter, les petites vielles apparaissaient et applaudissaient, les vieux… Putain ! les vieux chantaient des hymnes, je ne comprenais rien mais… vous ne pouvez pas imaginer, vous n’avez pas idée ! Ca ils ne le diront pas dans les médias, mais nous, on le dit.

Ici, à Athènes, ils savent qu’ils ne sont pas seuls, que toute l’Europe suis le même chemin, ce qu’ils ne savent pas, c’est ce que nous faisons pour le reste de l’Europe… Oui, nous sommes en train de faire quelque chose, nous, pour le reste de l’Europe.

On ne voit pas seulement le présent de la Grèce, on voit notre futur."

BILAN en quelques chiffres…

– 200 000 manifestants devant le Parlement.

– 300 000 autres qui n’ont pas pu s’y rendre (rues et métros bloqués par la police).

– Des crétois ont réquisitionné une chaine de TV grecque.

– La Mairie de Volos en partie brûlée.

– Le centre des impôts ravagé.

– Le cinéma Attikon brûlé. Il datait de 1870. La Gestapo l’utilisait comme bâtiment de torture.

– Un magasin d’armes sur la rue Athinas pillé.

– Nombreuses banques brûlées, dont des filiales des banques Starbucks et Eurobank. Les banques avaient préalablement fait vider les distributeurs automatiques.

– 125 000 manifestants à Athènes.

– La bibliothèque nationale n’a pas brûlé !

– Un musée de l’Histoire de l’humanité en partie brûlé.

– Une tentative de prendre la mairie d’Athènes a échoué la police étant intervenu à temps.

– Les bureaux des partis ayant voté OUI au plan d’austérité attaqués dans plusieurs villes de Grèce.

– Une cinquantaine d’immeubles brûlés partiellement ou entièrement.

URL source de l’article : http://leftcommunism.org/spip.php?article305

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