Atene cerca l’appoggio della Cina per uscire dalla sua crisi economica
● La Grecia cerca una via d’uscita alla crisi economica, la Cina una via d’entrata in Europa S-E.
● Osservatori in Cina rilevano che paesi in fallimento come la Grecia rientrano nella strategia cinese di investimenti in ambienti a rischio:
o un proverbio cinese recita: “Costruite il nido dell’aquila, e l’aquila arriverà”, per il caso greco il presidente-direttore generale di Cosco, alto funzionario del PCC: “Abbiamo costruito un nido nel vostro paese per attirare le aquile cinesi”.
● Il governo cinese incoraggerà gli imprenditori ad andare in Grecia per partenariati ed investimenti.
o il vice-primo ministro cinese Zhang Dejiang si è recato in Grecia alla testa di una delegazione di politici e uomini d’affari;
o prima di lui il presidente di Cosco, gigante cinese per i trasporti marittimi;
o a fine anno visita prevista del primo ministro cinese.
– Il porto d’Atene controlla il 15% della flotta commerciale mondiale; gli armatori greci stanno stringendo i legami con la Cina, divenuta il maggior costruttore navale mondiale, prima del Sud Corea; nel 2009 la Cina ha aumentato del 61% gli ordinativi di navi ricevuti.
– Cosco ha concluso 7 dei 13 contratti siglati con gli armatori greci per 15 cargo, il noleggio di 6 e la creazione di una joint venture. Il volume d’affari concluso è di parecchie centinaia di milioni di €.
o Affari conclusi nonostante la mobilitazione contro Cosco dei portuali greci, guidati dagli stalinisti del PCG, che denunciavano la liquidazione del porto del Pireo da parte dell’allora governo della destra.
o Financial Times affermò a gennaio che il governo socialista greco di aver sollecitato la Cina per disfarsi delle obbligazioni di Stato tramite Goldman Sachs.
o Dopo il rifinanziamento della Grecia da parte di UE e FMI, i negoziati Grecia-Cina si concentrano su un centro commerciale ad ovest del Pireo e i suoi collegamenti ferroviari.
o Le ferrovie greche rientrano in un piano di privatizzazioni che dovrebbe portare nelle casse stati greche oltre €3MD entro il 2013.
Il settore turistico, primo motore economico della Grecia, ma ora in difficoltà, spera di attirare clienti cinesi
Athènes cherche l’appui de la Chine pour sortir de sa déroute économique
LE MONDE | 16.06.10 | 10h37 • Mis à jour le 16.06.10 | 10h46
Athènes, Correspondance
– La Grèce cherche une porte de sortie à sa crise économique, la Chine une porte d’entrée en Europe du Sud-Est. Les intérêts des deux pays coïncideraient donc à merveille, selon le vice-premier ministre chinois Zhang Dejiang, en Grèce jusqu’à jeudi 17 juin.
– "Le gouvernement chinois va encourager les entrepreneurs à venir en Grèce pour des partenariats et des investissements", dans le cadre de "la volonté des deux pays de renforcer leurs relations et de faire face en commun" à la crise internationale, a déclaré l’officiel chinois à l’issue d’une rencontre, mardi, avec son homologue, Théodore Pangalos.
– A la tête d’une imposante délégation de responsables politiques et économiques, M. Zhang succède en moins d’un mois à Athènes au président du géant chinois du transport maritime Cosco, tandis qu’une visite du premier ministre chinois est prévue d’ici la fin de l’année.
– Débuté avec les Jeux olympiques et le passage de relais d’Athènes à Pékin de 2004 à 2008, le rapprochement s’ancre avant tout au Pirée, le port d’Athènes, et l’un des principaux de Méditerranée orientale. Contrôlant 15 % d’une flotte commerciale mondiale qui a surfé au début des années 2000 sur le boom chinois, les armateurs grecs se sont chargés de tisser les liens.
– Et ils ont multiplié les commandes de bateaux en Chine, devenue le plus gros constructeur naval mondial, devant la Corée du Sud, selon les statistiques publiées en janvier par le ministère chinois de l’industrie et de l’information technologique. En 2009, le carnet de commandes chinois dans ce secteur a d’ailleurs progressé de 61 %.
– En novembre 2008, Cosco décrochait pour trente-cinq ans et 3,4 milliards d’euros le contrôle d’une base de porte-conteneurs au Pirée, ouvrant les Balkans et la mer Noire aux produits chinois. Entre-temps, le centre populaire d’Athènes cédait la place à une Chinatown, d’où le prêt-à-porter à bas prix est colporté jusqu’aux îles les plus reculées de la mer Egée.
"ATTIRER LES AIGLES CHINOIS"
– Cosco s’est imposé comme protagoniste de cet entrisme chinois, partie prenante avec des armateurs grecs de 7 des 13 contrats signés mardi à Athènes pour des commandes de 15 cargos, l’affrètement de 6, et la création d’une joint-venture. Les autres prévoient notamment la construction d’un grand hôtelier au Pirée et l’exportation d’huile d’olive. Au total, le volume d’affaires ainsi brassé s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros, selon un responsable grec.
– C’est donc en vain que les dockers grecs, contrôlés par le très stalinien parti communiste local, se sont époumonés pendant des mois aux cris de "Cosco go home" en dénonçant le bradage du Pirée par la droite alors au pouvoir.
Mais, en quête de capitaux frais pour réduire une astronomique dette, le gouvernement socialiste a relancé l’opération de charme. Au point de s’être vu crédité en janvier par le Financial Times d’avoir sollicité la Chine pour écouler des obligations d’Etat par l’intermédiaire de Goldman Sachs, ce qu’Athènes a "catégoriquement démenti".
– L’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) s’étant depuis chargé du refinancement du pays, les discussions gréco-chinoises se concentrent actuellement sur le développement d’un grand centre de commerce à l’ouest du Pirée et ses débouchés ferroviaires.
– Les chemins de fer grecs figurent au programme de privatisations annoncé début juin par Athènes pour faire entrer plus de 3 milliards d’euros dans les caisses d’ici à 2013. Le secteur touristique, premier moteur économique du pays mais lui aussi en panne, rêve d’attirer la clientèle chinoise.
– En Chine, les observateurs remarquent que la situation d’un pays en faillite comme la Grèce s’accorde parfaitement à la stratégie du pays consistant à investir dans un environnement à risque. Comme le disait récemment à Athènes le PDG de Cosco, Wei Jiafu : "En Chine, on a un proverbe qui dit : “Construisez le nid de l’aigle et l’aigle viendra”." Et ce haut dignitaire du Parti communiste chinois d’expliquer: "Nous avons construit un nid dans votre pays pour attirer les aigles chinois."
Catherine Georgoutsos avec Bruno Philip (à Pékin)
Article paru dans l’édition du 17.06.10