● Ufficialmente 12,6 milioni i bambini sotto i 14 anni che lavorano in India, sarebbero in realtà 70-80 milioni quelli che non sono mani andati a scuola.
● La legge che vieta il lavoro minorile, varata 4 anni fa’, è ancora lettera morta.
● Varata ora la legge sull’educazione obbligatoria su proposta del primo ministro Manmohan Singh,
o anch’egli proveniente da ambiente sociale modesto.
o Il costo della legge è sui €3MD in 5 anni, da ripartite tra Stato centrale (55%) e Stati regionali (45%);
o questi ultimi si stanno già opponendo,
● in primo luogo l’Uttar Pradesh, lo Stato più ampio, più popoloso e più povero,
o il cui primo ministro, Mayawati, proveniente dalla casta dei dalit, si fa erigere statue in proprio onore anziché investire in aule scolastiche.
● Le scuole pubbliche indiane sono spesso mediocri, con alto assenteismo degli insegnanti.
● Quelle private sono eccellenti, ma molto care e selettive, e attente alla provenienza sociale degli iscritti.
La legge prevede che le scuole private riservino il 25% dei posti ai bambini poveri; il governo ha promesso una risarcimento finanziario, inferiore tuttavia alle rette per iscrizione e frequenza da esse richieste.
L’école devient obligatoire en Inde
Par Marie-France Calle
29/04/2010 | Mise à jour : 07:46 Réactions (14)
– Une loi difficile à appliquer quand 12 millions d’enfants travaillent.
– Depuis le 1er avril, l’éducation est devenue un «droit fondamental» pour des millions de petits Indiens. Vœu pieu ou véritable révolution ? La nouvelle loi qui vient d’être adoptée par le Parlement de New Delhi ne sera pas facile à mettre en œuvre. Pour autant, elle est historique. Elle vise à garantir un enseignement gratuit et obligatoire à tous les enfants âgés de 6 à 14 ans, dans un pays où au moins 10 millions d’entre eux n’ont jamais vu une salle de classe. «Ce sont les chiffres du gouvernement.
– En réalité, en Inde, entre 70 et 80 millions d’enfants en âge d’être scolarisés ne vont pas à l’école» , s’indigne le responsable d’une ONG. Il se fonde sur le nombre de gamins qui travaillent dès l’enfance : officiellement ils seraient 12,6 millions, âgés de moins de 14 ans ; mais ils sont beaucoup plus nombreux, dit-il. Comment les envoyer à l’école ? Souvent, ce sont les familles elles-mêmes qui s’y opposent. Parce qu’un «salaire» de plus, si maigre fût-il, ça aide à vivre. Alors, même si on leur offre de payer la scolarité de leurs enfants, cela ne les intéresse guère.
– La nouvelle loi a été portée sur les fonts baptismaux par le premier ministre, Manmohan Singh, lui-même issu d’un milieu très modeste. «J’ai étudié à la mauvaise lumière d’une lampe à kérosène, a lancé cet économiste chevronné en présentant le projet de loi. Je suis ce que je suis grâce à l’éducation, voilà pourquoi je veux que la lumière de l’éducation touche tous les enfants de ce pays.» Cette loi doit «assurer l’accès à l’éducation à tous les enfants, quels que soient leur sexe et leur milieu social» , a-t-il ajouté.
Écoles privées très sélectives
– Le coût du projet est estimé à quelque 3 milliards d’euros sur cinq ans. Un fardeau à répartir entre l’État central (55 %) et les États régionaux (45 %). Les leaders de certaines régions font grise mine, et plusieurs ont déjà annoncé qu’ils n’avaient pas les moyens de cette noble ambition.
– Avec, en tête, Mayawati, la truculente Chief Minister de l’Uttar Pradesh, l’État le plus vaste, le plus peuplé et l’un des plus pauvres de l’Union indienne.
o On aurait pu imaginer qu’elle comprendrait : elle aussi a étudié dans des conditions difficiles. Issue de la communauté des dalits (hors-castes), elle veut être le porte-parole des plus démunis… Mais elle préfère faire ériger des statues à sa propre gloire que construire des salles de classe.
– La loi vise aussi à garantir un enseignement de qualité à tous les enfants. Pour l’heure, c’est loin d’être le cas. L’accès à des écoles dignes de ce nom reste le privilège des happy few.
– Tandis que les établissements publics sont souvent très médiocres, avec un absentéisme des enseignants battant tous les records, les écoles privées ont un excellent niveau. Mais elles sont très chères. Extrêmement sélectives, elles sont aussi très pointilleuses sur le pedigree des élèves qu’elles accueillent…
– Or la nouvelle loi oblige les écoles privées à réserver 25 % de leurs capacités aux enfants pauvres. Le gouvernement leur a promis une compensation financière, mais elle ne sera sûrement pas aussi lucrative que les droits d’admission et de scolarisation déboursés par les parents aisés. «Les chefs d’établissements privés sont furieux, ils savent qu’ils ne recevront de l’État que des cacahuètes», résume un journaliste du quotidien économique Business Line.
Doute sur l’intégration
Et même si les «économiquement faibles» s’assoient sur les mêmes bancs que les riches, le miracle de l’intégration aura-t-il lieu? L’analyste P. N. V. Nair en doute. «Ce sera là le problème essentiel. Imaginez un peu le fils d’un industriel en train de partager le même banc qu’un slumdog ! Aucun des deux ne se sentira à l’aise. Et les parents riches pourraient cesser d’envoyer leurs enfants dans ces écoles» , lance-t-il.
– Il y a pire. Nombre de sceptiques prédisent d’ores et déjà que cette énième loi restera lettre morte. Comme les autres, disent-ils, pointant du doigt le Child Labour Act, qui a interdit, il y a quatre ans, le travail des enfants. «C’était une très belle idée, mais la loi n’a jamais été appliquée, lâche, désabusé, Bhuwan Rhibu, l’un des responsables du Mouvement pour la sauvegarde de l’enfance. Tant que le travail des enfants existera dans ce pays, comment voulez-vous faire pour rendre l’école obligatoire ?»