Raffinazione: Total assume impegni/ La crisi trasforma il paesaggio internazionale della raffinazione

Francia, scioperi, energia

Le Figaro       100223
Raffinazione: Total assume impegni
Marie Bartnik
+ Le Figaro    100223

La crisi trasforma il paesaggio internazionale della raffinazione

Frédéric De Monicault

 

●    I lavoratori della raffineria Total di Dunkerque, ferma da settembre 2009 e a rischio di chiusura totale, sono in sciopero dal 12 gennaio.

●    Diviso il sindacato:

o   CFDT ha invitato a sospendere lo sciopero,

o   CGT, non soddisfatta degli impegni finora presi da Total, cui chiede di mantenere Dunkerque, ha chiamato a scioperare mercoledì anche i salariati di due raffinerie di ExxonMobil e del gruppo britannico Ineos.

– In vista delle elezioni regionali a poche settimane e del rischio di penuria di carburante (secondo Union[e] française des industries pétrolières ci sarebbero riserve per 7-10 giorni; rischio smentito da PDG Total), il presidente

o   Sarkozy ha chiesto a Total di impegnarsi a mantenere nei prossimi cinque anni le 5 raffinerie in Francia, a parte Dunkerque;

o   Total ha ribadito la volontà di mantenere un posto di lavoro ai 370 salariati di Dunkerque, la cui sorte sarà decisa nel l’8 marzo.

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Raffinerie con produzione superiore a 400mila b/g – in migliaia barili/giorno

– La crisi ha fatto accelerare il calo della domanda di combustibile, con conseguente redistribuzione delle raffinerie a livello internazionale.

●    Si prevede che 3/4 delle nuove raffinerie saranno in Asia, ma i progetti in tal senso sono frenati dalla crisi in corso.

o   Ad es., rinviato al 2014 l’investimento congiunto di Aramco e ConocoPhillips in Arabia Saudita.

– Avviata invece la raffineria di Jubail, con un investimento complessivo di $10MD, co-finanziata da Saudi Aramco e Total, che dovrebbe divenire operativa nel 2013, con 400 000 b/g, con 25 000 salariati nella fase centrale.

– Secondo calcoli del’Agenzia Internazionale per l’Energia (AIE) sta aumentando la sovraccapacità a livello mondiale, previsto il 3,9% per fine 2010. Necessari 4-5 anni, dopo la decisione di investire, per l’entrata in produzione di una raffineria, con possibili modifiche del mercato:

o   nel 2008-2009 capacità di raffinazione mondiale +2,1 mn [b/g?], la domanda -1,6 mn. [b/g?]

o   Aumenta l’offerta di vendita delle raffinerie, la chiusura viene spesso ritardata per i costi (pulizia dei siti) superiori a volte alle perdite.

– Negativi i margini di raffinazione su alcuni prodotti.

o   Oltre Total, stanno ristrutturando Shell, sta per chiudere la raffineria di Montreal (161mila b/g);

o   le americane, Valero ha chiuso l’impianto di Carunam Caraibi (235mila b/g),

o   e Chevron, secondo gruppo americano, prevede ondata di licenziamenti;

o   ExxonMobil, primo mondiale, profitti nella raffinazione -95% quarto  trimestre 2009;

o   Shell, 1000 licenziamenti.

Secondo l’Istituto Francese del Petrolio (IFP): in Europa cresce l’eccedenza di benzina (per calo domanda Nord America), aumenta la domanda di distillati medi, deficitaria la produzione di diesel.

Le Figaro        100223

Raffinage : Total prend des engagements

Mots clés : Christian Estrosi, Christophe De Margerie, Total, CGT

Par Marie Bartnik

24/02/2010 | Mise à jour : 10:01 Réactions (565)

–   La grève a été reconduite mardi, à la raffinerie des Flandres de Dunkerque, à l’arrêt depuis le mois de septembre et en instance de fermeture.

–   Répondant à l’injonction de Nicolas Sarkozy, le groupe pétrolier s’est engagé à ne pas fermer d’autres raffineries que celle de Dunkerque durant cinq ans. Le gouvernement a également accordé la tenue prochaine d’une table ronde sur l’avenir du secteur.

–   L’Etat fera-t-il plier Total? L’Elysée, qui avait de nouveau reçu mardi matin, avant le conseil des ministres, le patron de Total Christophe de Margerie, a exigé du groupe pétrolier des engagements sur «le maintien de ses capacités de raffinage dans les années à venir». Engagement que, selon les syndicats, Total aurait pris mardi. Le groupe pétrolier a ainsi garanti à l’horizon de cinq ans la pérennité des cinq raffineries françaises de Total, autre de celle de Dunkerque, à l’arrêt depuis le mois de septembre, et en instance de fermeture.

–   Afin de trouver une solution au conflit qui fait planer la menace d’une pénurie de carburant, et à quelques semaines des régionales, le gouvernement est manifestement prêt à sortir le grand jeu. Même si l’Etat ne dispose d’aucune participation dans cette entreprise, à l’inverse de Renault. Conformément à la demande des syndicats, Christian Estrosi a également annoncé mardi la tenue d’une table ronde sur l’avenir de l’énergie en France au second trimestre.

–   Lundi déjà, le ministre de l’Industrie, avait tapé du poing sur la table et exigé du groupe pétrolier qu’il «apporte un projet précis et daté d’implantation de nouvelles activités, ou qu’il redémarre très rapidement sa raffinerie de Dunkerque», tandis qu’en l’absence de Christophe de Margerie, en voyage à New York, l’ancien PDG et président du conseil d’administration du groupe, Thierry Desmaret, était convoqué lundi par Nicolas Sarkozy.

L’emploi des 370 salariés sera garanti

Les discussions ont d’ores et déjà repris mardi, entre la direction de Total et les syndicats. «Si la direction n’a rien dans les cartons» et n’a «pas réfléchi à la question, eh bien, qu’on redémarre» l’activité de Dunkerque, a estimé un délégué FO lors de cette réunion, qui devrait se poursuivre dans l’après-midi.

–   En signe s’apaisement, Total avait également décidé dans la journée de lundi – après la rencontre de Thierry Desmaret avec Nicolas Sarkozy – d’avancer la date de son comité d’entreprise exceptionnel au 8 mars prochain. C’est lors de ce rendez-vous que les salariés de Dunkerque, en grève depuis le 12 janvier, seront enfin fixés sur leur avenir. La direction avait également réitéré, lundi, sa volonté de garantir à chacun des 370 salariés de la raffinerie un emploi qui corresponde à ses compétences, et répété qu’aucune autre raffinerie du groupe n’était menacée de fermeture.

ExxonMobil et Ineos rejoignent le mouvement

–   Ces garanties n’ont cependant pas suffit à la CGT, qui joue dans ce conflit la surenchère. Tandis que la CFDT a dès lors appelé à la suspension de la grève, les délégués de l’organisation présidée par Bernard Thibault ont déclaré qu’ils refuseraient de signer l’ordre du jour du prochain comité d’entreprise «tant que les revendications ne seront pas satisfaites, à commencer par le maintien de la raffinerie de Dunkerque». Et appelé les salariés de deux raffineries d’ExxonMobil, ainsi que ceux du groupe britannique Ineos à rejoindre le mouvement dès mercredi matin.

Pourtant, la direction, qui évoque de longue date une baisse structurelle de la demande de carburant pour justifier la fermeture du site de Dunkerque, semble bel et bien se refuser à céder sur ce dernier point. Dans un communiqué paru lundi matin, elle évoquait encore «l’évolution» de «l’établissement» – et non plus la raffinerie – des Flandres.

Depuis New York, Christophe de Margerie n’a d’ailleurs pu s’empêcher d’égratigner l’opposition rencontrée par son groupe, regrettant qu’il soit en France «si difficile» de prendre une décision stratégique pour une entreprise bénéficiaire comme Total. «Dans un contexte où les marges de raffinage sont extrêmement faible, vous devez vous adapter. Et si vous ne le faites pas, vous n’êtes pas un dirigeant responsable» a-t-il estimé.

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Le Figaro        100223

La crise transforme le paysage international du raffinage

Par Frédéric De Monicault

23/02/2010 | Mise à jour : 00:34 Réactions (34)

En accélérant la baisse de la demande, la crise entraine une redistribution des outils de raffinage à l’échelle mondiale.

–   Total est loin d’être la seule ­major à vouloir rationaliser son outil de raffinage. Shell va fermer son installation de Montréal (161 000 barils par jour) ; l’américain Valero a déjà interrompu son activité de Caruba, dans les Caraïbes (235 000 barils) ; Chevron, la deuxième compagnie américaine, a prédit une vague de licenciements dans le secteur ; le numéro un mondial, ExxonMobil, a vu fondre de 95 % au quatrième trimestre 2009 son profit dans le raffinage.

–   «Cela fait vingt-cinq ans que je suis chez Shell et je n’ai jamais connu un climat aussi dur», commentait au début de l’année Peter Voster, le PDG de Shell, en annonçant une réduction des effectifs de quelque 1 000 personnes.

«Cette situation s’explique par la juxtaposition de plusieurs éléments, souligne Stanley Nahon, directeur au sein du cabinet de conseil en stratégie Booz & Compagny. Outre des marges de raffinage négatives sur certains produits, plusieurs zones, comme l’Europe, sont en situation notoire de surcapacité.»

–   La crise accélère la baisse de la demande. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déjà fait ses comptes : la surcapacité mondiale va se renforcer cette année et pourrait atteindre 3,9 % fin 2010.

–   Pour ne rien arranger, les industriels ont souvent du mal à anticiper. Et pour cause, entre la décision d’investir dans une raffinerie et son entrée en production, il s’écoule quatre ou cinq ans, au cours desquels le paysage économique peut avoir changé. Ainsi, en 2008-2009, les capacités mondiales de raffinage ont augmenté de 2,1 millions de barils, tandis que la demande plongeait de 1,6 million.

Du coup, les perspectives ne sont guère réjouissantes. «Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir vendre leurs installations, et cette tendance va se poursuivre, ajoute Stanley Nahon. Quant à la fermeture pure et simple, elle est parfois retardée parce que les coûts, ceux du nettoyage des sites notamment, sont supérieurs aux pertes.»

Trois nouvelles raffineries sur quatre en Asie

–   Selon l’Institut français du pétrole (IFP), «le raffinage européen se trouve face à un défi de taille : gérer les surplus croissants d’essence, et satisfaire une demande de distillats moyens en constante augmentation, alors que le raffinage en Europe est structurellement déficitaire en diesel, et excédentaire en essence». L’un des débouchés de l’essence raffinée sur le Vieux Continent était jusqu’ici l’Amérique du Nord. Or outre-Atlantique, la demande d’essence a fortement baissé.

–   Dans ce contexte, nul étonnement à ce que les trois quarts des nouvelles raffineries se situeront en Asie, relève l’IFP. La crise a cependant contraint les investisseurs à retarder certains projets.

–   Le chantier commun d’Aramco et de l’américain ConocoPhillips à Yanbu, en Arabie saoudite, a ainsi été repoussé à 2014, et il n’est pas encore formellement signé, précise un porte-parole de la compagnie saoudienne. L’agence de notation Moody’s estime que l’Asie dans son ensemble ne sera pas épargnée par la surcapacité mondiale, et plaide pour une réduction massive des capacités.

–   Cela n’empêche pas certains projets majeurs d’être sur les rails, comme la raffinerie de Jubail, cofinancée par Saudi Aramco et Total, prévue pour être opérationnelle en 2013. À son rythme de croisière, elle délivrera quelque 400 000 barils par jour, pour un investissement global de près de 10 milliards de dollars. Un chantier qui mobilisera à son pic près de 25 000 personnes.

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