IBM riduce del 15% il salario del settore commerciale

–   Per compensare i tagli la direzione propone l’aumento della parte variabile del salario legata ai risultati del gruppo o all’attività,

Le Figaro       090204

IBM riduce del 15% il salario del settore commerciale

●    Nessun licenziamento annunciato, ma dal 1° gennaio 2009 riduzione del 15% sul salario base per tutto il suo settore commerciale e tecnico-commerciale, pari al 20%, 2000 salariati sui complessivi 10mila addetti IBM in Francia.

●    Il sindacato teme che questo metodo per ridurre i costi di produzione abbia successo, IBM è spesso un laboratorio sociale per la Confindustria francese (MEDEF)

–   Il CEO IMB, Palmisano, ha comunicato che nel 2008 il gruppo ha avuto buoni risultati, nell’ultimo trimestre +12%; fiducioso anche per il 2009.

●    ma in fase di crisi economica è più difficile per i lavoratori ottenere contratti di obiettivo.

–   I dipendenti del commerciale IBM non hanno tutti la stessa struttura salariale, e la ripartizione tra pare fissa e variabile può variare di anno in anno; la variazione deve essere accettata per scritto ogni anno come “contratto di obiettivo”,

ma se il lavoratore non l’accetta perde la parte variabile del salario, e viene segnalato negativamente.

Le Figaro        090204
IBM réduit de 15% le salaire de ses commerciaux

Samuel Palmisano (ici, à New Delhi en mai 2007), PDG du groupe américain, s’est félicité qu’en 2008,«IBM a bien réussi dans un environnement économique extrêmement difficile».

Big Blue applique une décision américaine à 2000 salariés en France.

–   Fin janvier, le PDG du groupe américain, Sam Palmisano, s’est félicité qu’en 2008, «IBM ait bien réussi dans un environnement économique extrêmement difficile». D’ailleurs, son résultat a progressé de 12% au dernier trimestre. Et il s’est déclaré «confiant pour 2009».

Contrairement à la plupart des autres groupes du high-tech, le PDG n’a pas dévoilé un plan de réduction de ses effectifs. Ce qui n’empêche pas que certains salariés de Big Blue devront se serrer la ceinture. En effet, le groupe américain d’informatique a mis en place une politique salariale controversée pour ses commerciaux dans le monde entier. «En moyenne, la rémunération fixe est diminuée de 15% pour les commerciaux et les technico-commerciaux qui représentent environ 20% des effectifs français», affirme Gérard Chameau, délégué CFDT et élu du comité d’entreprise. La France n’y échappe pas. La nouvelle grille a été présentée le 10 décembre, au comité d’entreprise de la filiale. Elle est entrée en vigueur au 1er janvier.

Augmenter la part variable

–   Environ 2 000 personnes dans l’Hexagone sont concernées, puisque «la filiale emploie autour de 10 000 salariés» selon un porte-parole d’IBM France. Pour compenser cette baisse du salaire fixe, la direction a proposé d’augmenter la part variable du salaire, liée aux performances du groupe ou de l’activité. Ainsi, «la direction assure qu’il serait possible de gagner davantage qu’auparavant et que nous leur faisons un procès d’intention», poursuit le représentant du personnel. Or, en période de crise économique, «la réalisation des contrats d’objectif par les commerciaux» devrait être plus difficile. Donc, mécaniquement, les salaires globaux pourraient reculer.

–   C’est déjà le cas pour le premier mois de rémunération des commerciaux d’IBM qui ont opté pour ce mode de calcul. Interrogée, la direction d’IBM France ne confirme ni n’infirme ce mode de rémunération imposé, selon les syndicats, par le siège social aux États-Unis à toutes les filiales. La direction précise que «tous les commerciaux n’ont pas le même plan de salaire». Elle ajoute que «la répartition entre la rémunération fixe et variable peut varier d’une année sur l’autre et fait l’objet d’un avenant au contrat de travail».

Les salariés peuvent refuser

De fait, pour mettre en place ce nouveau calcul, «la direction fait signer une “quota letter” à chaque commercial («un contrat d’objectif», NDLR) chaque année. Il est possible de refuser et de conserver sa rémunération fixe de l’année précédente. Mais, dans ce cas, on perd la part variable de la rémunération. En outre, les salariés réfractaires risquent d’être mis au placard. Car ils seront mal notés, ce qui pourra entraîner leur mise à pied pour insuffisance professionnelle», redoute le représentant syndical.

«Comme le chiffre d’affaires du groupe diminue, nous devons accepter des concessions», affirme un commercial d’IBM France, résigné. Dernière crainte des syndicalistes : que cette méthode pour réduire les coûts fasse florès. «IBM est souvent un laboratoire du Medef en matière sociale», rappelle l’un d’entre eux.

 

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