Frédéric de Monicault
● Forte tensione nel settore energia in Francia; nonostante la crisi, i dipendenti di gas ed elettricità decisi a tutto per ottenere aumenti salariali (hanno attuato interruzioni selvagge delle forniture, Figaro si chiede in che misura i sindacati sono superati dalla base; nuove azioni di lotta previste per il 19 e 26 maggio).
● Chiedono una rivalutazione del potere d’acquisto del 5% + un bonus di €1500, sono appoggiati dalle 5 federazioni sindacali (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC).
o I lavoratori sottolineano la buona salute dei gruppi dell’energia, e le remunerazioni degli ex dirigenti di GDF, rivalutate dopo la fusione con Suez: + 180% lo stipendio di Jean-François Cirelli, n. 2 del nuovo gruppo.
o Dopo due mesi di conflitti, 74 manifestanti hanno occupato l’Associazione francese del gas (AFG), sono stati trattenuti e interrogati, poi rilasciati.
o A Tolosa è stato saccheggiato un centro comune ai distributori di elettricità e gas ErDF e GrDG (le due filiali di EDF e GDF).
o La segretaria nazionale del PCF, Marie-George Buffet, accusa i gruppi nazionali in cui lo Stato è il principale azionista di mettere in atto una indegna strategia di negazione delle questioni sindacali e di provocazione dei salariati in lotta. Chiede la sollecita apertura di veri negoziati sui salari.
– I salari del settore energia sono migliori di quelli di altri settori industriali, e rivalutati regolarmente; (Figaro) l’occupazione del settore sarebbe garantita.
– nei negoziati di settore il 1° gennaio 2009, i salariati di elettricità e gas hanno ottenuto un aumento del 2,66% (contro un’inflazione prevista dello 0,4%);
– ErDF e GrDF avrebbero proposto un altro 4% negli ultimi negoziati.
EDF, GDF Suez : polémique autour des casseurs
Frédéric de Monicault
15/05/2009 | Mise à jour : 22:09 | Commentaires 76 | Ajouter à ma sélection
– Coupure, exactions, les gaziers et électriciens sont prêts à tout pour obtenir une augmentation de salaire. En pleine crise, ces actions passent mal, d’autant qu’ils bénéficient d’un statut très protecteur.
– Tension extrême dans l’énergie en France. Vingt-quatre heures après l’interpellation – puis la remise en liberté – des 74 manifestants ayant investi l’Association française du gaz (AFG) dans la nuit de jeudi à vendredi, la polémique a fait rage toute la journée de vendredi. «J’ai été scandalisé d’apprendre les exactions de ces gaziers qui ont envahi le siège de responsables patronaux, certains étaient cagoulés et ont tout dégradé», a souligné Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP.
– Cette opération commando intervient après deux mois de conflits, alors que le climat tendu n’a cessé de s’intensifier : aux coupures «sauvages» stigmatisées par François Fillon ont succédé des actions plus musclées. Comme à Toulouse, où un centre commun à ErDF et GrDG (les deux filiales d’EDF et de GDF Suez en charge respectivement de la distribution d’électricité et de gaz) a tout simplement été saccagé.
– Dans l’opposition, Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du Parti communiste, affirme pourtant, en référence à ces événements, que «cette stratégie de dénégation du fait syndical et de provocation de salariés en lutte est indigne d’entreprises nationales dont l’État reste le principal actionnaire». Demandant au premier ministre de favoriser au plus vite l’ouverture de véritables négociations sur les salaires entre les directions d’EDF et GDF Suez et les syndicats.
– Ce sont effectivement les rémunérations qui sont au cœur du conflit social. Les revendications des personnels électriciens et gaziers sont connues : appuyées par les cinq fédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), elles portent sur une revalorisation salariale de l’ordre de 5 %, plus une prime de 1 500 euros.
– Entre autres arguments pour étayer leur démarche, les partenaires sociaux insistent sur la bonne santé des entreprises concernées et surtout sur les rémunérations des anciens dirigeants de Gaz de France, réévaluées lors de la fusion avec Suez. Le salaire de Jean-François Cirelli, désormais numéro deux du nouveau groupe, a ainsi fait un bond de 180 %.
Dans l’entourage d’EDF et de GDF Suez, la riposte est vive : «Les manifestants veulent nous faire croire qu’ils sont logés à la même enseigne que les salariés de Continental. Mais il n’y a rien de commun : ni fermeture de site, ni suppression d’emploi et moins d’interrogations sur le volume de l’activité.»
– Manière de signifier aussi qu’en ces temps incertains, le secteur énergétique et ses salariés sont largement protégés. Non seulement les rémunérations sont plus attractives que dans d’autres secteurs industriels, mais elles sont réévaluées à intervalles réguliers. D’ailleurs, lors des négociations à l’échelle de la branche, les électriciens-gaziers ont déjà obtenu cette année une majoration salariale sensiblement supérieure à l’inflation. Précisément 2,66 % au 1er janvier 2009, alors que les perspectives pour l’inflation tablent sur 0,4 %.
– Par ailleurs, ErDF et GrDF disent avoir mis 4 % supplémentaires sur la table lors des dernières discussions. Enfin, dernier avantage de taille, peut-être le plus important en cette période où les suppressions d’emplois se multiplient : il existe une véritable garantie de l’emploi dans ce secteur.
– Dans quelle mesure les syndicats sont-ils aujourd’hui débordés par leur base ? Difficile à dire. Mais les mouvements actuels ne sont guère populaires dans l’opinion publique. Dans certains cas, les coupures sauvages ont été vécues comme une véritable agression, et il est difficile d’expliquer, pour les manifestants, qu’on puisse casser des installations quand on est assuré de conserver son emploi.
À l’heure actuelle, personne ne sait avec précision comment va évoluer ce dossier. «Les marges de manœuvre ne sont pas très étendues. Peut-être y a-t-il des choses à faire au niveau de l’intéressement et de l’avancement», soulignait vendredi un bon connaisseur du dossier. En attendant, la pression ne devrait pas retomber de sitôt : deux nouvelles journées d’actions sont prévues les 19 et 26 mai prochains.