La crisi attizza la protesta sociale in Cina

Le Figaro       081116
La crisi attizza la protesta sociale in Cina
Arnaud de La Grange

– Il governo cinese temono un’esplosione di « incidenti di massa », il ministro degli Interni (sicurezza sociale) Meng Jianzhu e il primo ministro, Wen Jabao, hanno riconosciuto sul giornale del partito, Qiushi, che le sommosse stanno aumentando e rischiano di destabilizzare la società, – proteste a migliaia ogni anno, soprattutto nel Sud;

– Chongqing, una delle maggiori città del centro, è paralizzata da un poco abituale sciopero dei tassisti;

– Il tessuto sociale cinese è sotto la  tensione di milioni di nuovi disoccupati, causati dall’impatto della crisi finanziaria sulle esportazioni, nonostante il pacchetto di rilancio economico di €460 MD. (previsioni crescita cinese dal 9 al 7,2% per il 2009 (FMI, Credit Suisse)

– da un recente rapporto nella regione meridionale di Canton, potrebbero chiudere dalle 9000 alle 45000 fabbriche entro il gennaio 2009, con circa 2,7 mn. di licenziamenti.

– Abusi del potere e corruzione dei quadri locali del partito, l’arbitrarietà sono tollerati dalla popolazione solo quando può partecipare ai vantaggi della crescita.

– Il ministro ha messo in preallarme l’esercito.
Le Figaro        081116

La crise attise le ressentiment social en Chine

Arnaud de La Grange

14/11/2008 | Mise à jour : 21:01 | Commentaires 31

Devant l’augmentation alarmante du chômage, les autorités redoutent une explosion des «incidents de masse».

–   Le grand patron de la sécurité chinoise a pris les devants. Face à un horizon économique chahuté et les convulsions sociales qui peuvent en découler, Meng Jianzhu, ministre de la Sécurité publique, a donné ses consignes. Dans les colonnes du journal du Parti, Qiushi, il vient de reconnaître que les « incidents de masse » augmentaient et risquaient de se multiplier. Le technocratique terme d’«incident de masse» recouvre les milliers d’émeutes qui se produisent chaque année en Chine, le plus souvent en réaction à l’incurie et la corruption des cadres locaux du parti.

–   Ces poussées de fièvre sont pour la plupart motivées par des expropriations abusives, sur fond de collusion entre promoteurs et gouvernements locaux. Le ministre de la Sécurité exhorte ses troupes à tout faire pour «apaiser ces conflits», «éviter l’escalade et que la situation ne devienne hors de contrôle ». Et éviter à tout prix toute effusion de sang».

Abus de pouvoir et corruption

Bien sûr, cette Chine de la protestation violente n’est pas nouvelle, et le pays n’est pas porté soudainement au bord du chaos.

–   Mais Pékin redoute que ces étincelles ne mettent le feu à un tissu social tressé de millions de nouveaux chômeurs, mis notamment sur le carreau par l’impact de la crise financière sur les exportations.

–   Un récent rapport estime que 9 000 des 45 000 usines de la région de Canton, dans le Sud, pourraient fermer d’ici à janvier 2009, avec une demande étrangère baissant d’un bon tiers. Et plus de 2,7 millions d’emplois pourraient être emportés par cette vague de faillites. Déjà, plusieurs émeutes se sont produites ces derniers mois dans des sites industriels du Sud.

–   Et Chongqing, l’une des plus grandes villes du centre du pays, vient d’être ébranlée par une inhabituelle et violente grève menée par plusieurs milliers de chauffeurs de taxi. La plupart du temps, les autorités mettent la main au portefeuille pour éteindre l’incendie.

–   Dans le même numéro de Qiushi, le premier ministre, Wen Jiabao, a lui aussi averti que les tensions dues au ralentissement de la croissance risquaient d’ébranler « la stabilité sociale ». Les autorités chinoises considèrent généralement que la « ligne rouge » se situe autour des 8 % de croissance, à l’aune des 15 millions d’emplois à créer chaque année. Or, on vient de quitter le traditionnel score à deux chiffres pour atteindre les 9 %, et les choses pourraient empirer malgré le plan de relance de 460 milliards d’euros. Le FMI vient de rabaisser ses prévisions pour la Chine en 2009 de 9,3 % à 8,5 % de croissance. Et Credit Suisse évoque même désormais une progression de seulement 7,2 % en 2009.

Dans les provinces, les abus de pouvoir et la corruption des cadres locaux, l’arbitraire d’une manière plus générale, ne sont tolérés par la population que si celle-ci recueille un peu les fruits de la croissance. Tant que l’emploi suit, que le niveau de vie augmente, même de manière inégale. Si cette croissance freine trop, les fissures de la « société harmonieuse » risquent de s’élargir sérieusement.

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