Jacques Chirac vuole consolidare il “partenariato” con Pechino

Francia, Cina

Le Monde 061024

Rémy Ourdan e Bruno Philip

Jacques Chirac vuole consolidare il "partenariato"
con Pechino

Quarta visita di 4
giorni del presidente francese Chirac in Cina, (dal 25 ottobre); con la Cina la
Francia ha relazioni più strette di tutti gli altri paesi UE; nel 1997 ha
sottoscritto un “partenariato strategico”; la Cina è il paese oltremare più
visitato dal presidente Chirac. La visita comprende anche il grande centro
industriale di Wuhan.

Un portavoce dell’Eliseo: Chirac è «convinto che una quota
dell’influenza e della posizione nel mondo di domani dipenderà dalla capacità
di costruire una relazione molto forte con la Cina».

  • In occasione della precedente visita di 2 anni
    fa, sono stati sottoscritti contratti per circa €4MD; la quota di mercato
    francese in Cina rimane però invariata a circa l’1,4%, contro il 4% della
    Germania.
  • Negli ultimi 10 anni gli Investimenti Esteri
    Diretti francesi sono aumentati del 400% in Cina, dove sono rappresentante
    circa 3700 PMI francesi.
  • Esportazioni francesi in Cina +30% nel primo
    semestre 2006, l’interscambio sino-francese è deficitario a sfavore della Francia.

La visita di Chirac punta a strappare accordi su due dossier
strategici:

  • la francese Areva compete con l’a,americana Westinghouse
    per la costruzione di centrali nucleari di terza generazione, per un valore di
    $8MD (€6,5MD); i cinesi non hanno ancora deciso a chi assegnare il contratto.

  • la Francia è in lizza anche per la costruzione
    di una linea ferroviaria a grande velocità tra Wuhan e Canton, la francese Alstom
    spera di vendere alla Cina 500 locomotive.
  • Parigi segue con attenzione le ambizioni della
    Cina in Africa: «La Francia desidera agire con la Cina per accrescere lo sviluppo
    del continente africano» (ambasciatore francese in Cina);
  • Chirac dovrebbe dire ai dirigenti cinesi che non
    è corretto che la Cina vada in Africa, dopo l’annullamento del debito,
    contravvenendo agli sforzi per ottenere una migliore gestione dei paesi africani.
  • Ai primi di novembre la Cina organizza a Pechino
    un summit spettacolare sino-africano, a cui sono invitati 60 capi di stato
    africani.

Chirac
vuole lasciare alle varie associazioni e ONG la discussione sul rispetto dei
diritti umani.
Le Monde 061024

Rémy Ourdan et Bruno
Philip (à Pékin

Jacques
Chirac veut consolider le "partenariat" avec Pékin

Depuis le début de
sa présidence, Jacques Chirac aura démontré un intérêt soutenu pour la Chine, avec laquelle la France
entretient des liens politiques sans doute plus intimes que n’importe quel
autre membre de l’Union européenne. Cet engagement fut marqué par la politique
de "partenariat stratégique" décidée en 1997
.

– Avec la quatrième
visite que le président français va entamer mercredi 25 octobre, à Pékin,
l’empire du Milieu sera le pays lointain où Jacques Chirac se sera rendu le
plus souvent en sa qualité de chef de l’Etat
.

Pour M. Chirac,
l’importance croissante de la Chine sur la scène mondiale impose d’entretenir
avec elle des relations de proximité car il y va de l’intérêt même de la
France.

M. Chirac est ainsi
"persuadé qu’une partie de l’influence et de la place dans le monde de
demain dépendra de l’aptitude à construire avec la Chine une relation particulièrement
forte
", explique le porte-parole de l’Elysée,
Jérome Bonnafont.

Si cette visite de quatre jours, qui le
conduira de Pékin à l’ancienne capitale impériale de Xi’an, après un détour par
le grand centre industriel de Wuhan,
au coeur de la Chine, permet
peut-être de tirer un bilan de la "politique chinoise" de M. Chirac, les responsables français ne sont pas persuadés que la signature de
contrats viendra "récompenser" l’attitude chiraquienne
.

– Lors de sa précédente visite, il
y a deux ans, des contrats avaient été signés pour environ 4 milliards d’euros.
Mais la part de marché de la France
en Chine (1,4 %) reste modeste comparée, par exemple, à celle de l’Allemagne (4 %).

– Ces dix dernières années, les investissements français en Chine ont cependant augmenté de 400 % et
quelque 3 700 PME y sont représentées
. L’objectif français est de doubler
ce chiffre
. Et, en dépit du caractère déficitaire du commerce franco-chinois,
les exportations françaises vers la Chine ont crû de près de
30 % au premier semestre 2006
.

Jacques Chirac espère tout de même que cette
visite permettra à la France de pousser un peu plus ses pions en Chine
,
notamment sur "deux
dossiers stratégiques
".

Areva est en concurrence avec l’américain Westinghouse pour la construction de centrales
nucléaires de troisième génération, un contrat évalué à 8 milliards de dollars
(près de 6,5 milliards d’euros)
; mais les Chinois ne
se sont pas encore prononcés.


La France est également en lice pour la construction
d’une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Wuhan et Canton
, et Alstom espère pouvoir vendre 500 locomotives.

L’Elysée assure que
la dimension économique du voyage présidentiel ne dissuadera pas M. Chirac
d’aborder avec son homologue, le président Hu Jintao, les questions des libertés individuelles et du Tibet, sur lesquelles "un certain
raidissement" est perçu. L’attitude
chiraquienne est dans ce domaine la même qu’envers la Russie de Vladimir Poutine

: "Il ne sert à rien de hurler, résume-t-on à la présidence française. Il
faut dire les choses clairement, mais
avec délicatesse. Et pas publiquement
." Face aux atteintes aux
libertés et aux droits de l’homme, M.
Chirac laisse volontiers le champ de l’indignation "aux associations et
aux ONG
(organisations non gouvernementales)", qu’un de ses collaborateurs
a reçues avant son départ.

Plus généralement,
la réussite chinoise "appelle des questions, celle des délocalisations,
celle du respect des règles de l’économie de marché", selon M. Bonnafont,
ainsi que "des interrogations sur son évolution politique et sociale, sur
l’impact écologique de sa croissance, sur son ambition mondiale". Même si
le président "a confiance dans la capacité de la Chine à s’affirmer comme
une grande nation responsable, attachée à la sécurité internationale et
soucieuse de promouvoir un développement économique mondial plus équilibré,
plus solidaire et plus respectueux de l’environnement".

– Au chapitre international, l’épineux dossier nord-coréen sera évoqué
entre les deux chefs d’Etat. "La
Chine devient un partenaire important sur la scène internationale. Sa voix
compte
", indique-t-on à l’Elysée. Paris se félicite que Pékin ait
voté comme les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité des
Nations unies la résolution sur la Corée du Nord, "pour la première fois
sous chapitre VII" de l’ONU, plus contraignant. Les Chinois assurent avoir
commencé à appliquer ces sanctions.

Paris suit également avec attention les ambitions de la
Chine en Afrique
. "La France
désire agir avec elle en vue d’accroître le développement du continent africain
",
indique l’ambassadeur de France en Chine, Philippe Guelluy.

Mais M.
Chirac devrait indiquer aux dirigeants chinois, selon l’Elysée, qu’"il
n’est pas souhaitable que la Chine arrive en Afrique, après les annulations de
dettes, en contravention avec les efforts pour obtenir une meilleure gestion
des pays africains
".


La République populaire organise début novembre un
spectaculaire sommet sino-africain à Pékin, où sont invités une soixantaine de
chefs d’Etat du continent noir
. Article paru dans l’édition du 25.10.06

Leave a Reply